L’intellec-tu-elle… 

Le risque omniprésent sur le chemin que tu proposes est de tomber dans l’intellectualisation, la rationalisation des mots, des idées, des explications. En somme, pour initier un changement de comportement l’une des clés serait de toucher le cœur des gens ? Les personnes coupées de leur cœur ne pourraient que difficilement appréhender ces messages, pourtant si simples et pleins de bon sens ?

Raphaël

 

Risque omniprésent d’une intellectualisation … !! (cette petite phrase semble teintée d’une forte intellectualisation 😉 )  S’il y a un risque aussi énorme au point d’en devenir omniprésent, il faut s’armer d’une volonté d’airain et d’une abnégation colossale pour tenter de traduire, de partager. Ne serait-il pas mieux de rester devant son écran de t.v en se gavant de chips ?!

Il y a un risque à toutes nos actions, sortir de chez nous, rouler en voiture, prendre l’avion, le travail… Le risque est partout et « omniprésent « , c’est la vie ! Elle comporte des risques et le plus grand, le plus énorme est de ne pas prendre le temps de la vivre ! Le plus gros « risque » est d’être dominé par son mental, son intellect, conduisant au mal être, maladie, dysfonctionnement, errance, engourdissement, besoin, manque, dépendance, identification, esclavage… la liste est ….. très très longue. Si notre humanité va si mal dans son ensemble, c’est parce qu’elle ne fait pas le choix correct et pourtant omniprésent de sortir de son mental, de son intellect pour goutter pleinement, vivre pleinement l’Omniprésence du sans Nom, de Dieu, de la vie, du vivant. Quel risque choisis-tu ??? Celui de vivre, de l’amour ou celui de l’égarement dans le non-amour ? C’est une question de choix, de niveau de conscience !

Une fois réalisé le retour au Soi, à l’être en toute conscience, le seul risque omniprésent qui reste, c’est la joie inouïe de vivre la félicité sans fin dans la paix et l’amour du vivant, de Dieu qui EST en toi et en qui tu ES.  Quel risque choisis-tu ???

Mais sincèrement, je ne vois pas en quelle mesure mon écrit est un risque omniprésent d’une intellectualisation !? Chacun en fait ce qu’il veut, cet  écrit est un partage, si tu n’aimes pas un gâteau, et bien n’en manges pas, « je » ne suis pas là à forcer qui que ce soit d’en manger ! Si autrui lit ce partage dans sa tête, avec sa tête, dans son mental et avec son intellect, ça le regarde et ceci n’est pas dépendant de mon écrit mais de l’endroit où il est reçu, ça ne m’appartient pas et n’en suis pas responsable. Si tu n’aimes pas ce qui est proposé, n’en gouttes pas, n’en manges pas, n’en bois pas, c’est que tu dois encore mûrir, que ton heure n’est pas encore venue, c’est que tu dois encore rester dans la souffrance, prisonnier de ton mental et de tes émotions et ceci ne me regarde pas mais TE regarde.

Je ne pense pas que mon écrit soit rationnel, bien au contraire, je pense, j’ose croire qu’il offre justement une vision moins rationnelle, en tout cas c’est ce que je tente de faire, apporter une vision plus large, plus holistique du vivant donc forcément moins rationnelle ! Cet écrit est réalisé simplement avec des mots simples en s’efforçant justement le non-emploi de formules et mots trop intellectuels (intellec-tue-elle …)

J’aime jouer avec les mots car en fait ils ne sont que des sons, les sons de SON, SONT, ceux de sa vibration, celle du sans nom.

Regardes, notre humanité est souffrante à cause d’un mental qui a pris le pouvoir, un intellect surpuissant, cette humanité souffre en même temps d’un manque cruel de féminin, la non-incarnation du message Christique, celui de l’amour inconditionnel, qualité supérieure du Féminin. Comme écrit plus haut, les 3 fondamentaux de cette terre, de la création, de la vie sont on ne peut plus maltraités, saccagés, pollués… UNE terre, UNE eau, UNE femme… ELLES ! Ce ELLE que nous dévastons, que nous tuons à petit feu depuis des millénaires par ce mental dans lequel l’humanité est prisonnière, cet intellec-tue-elle…. tu sais, les mots cachent souvent, très souvent de grandes vérités. Ne dit-on pas que les mots créent les maux ?

Robin

L’orthografe permet de connaître notre inconscient

Je me pose la question de l’orthographe donc de l’école, tu évoquais le fait que cela norme énormément, brime la créativité, pousse à la compétition. Pourtant l’orthographe est aussi très utile pour communiquer les uns avec les autres. Y aurait-il une limite entre le trop et le pas assez ? A moins que, comme le faisaient nos ancêtres, la communication orale soit l’avenir de l’humanité ?

Raphaël

Le problème avec l’orthographe, est qu’il stigmatise la faute, culpabilise dans l’échec et induit un sentiment d’infériorité. Tout comme de façon certaine il bride l’imaginaire en enfermant dans des règles rigides et compliquées. Il est un des outils qui nous cadenasse dans le mental.

L’orthographe est un des « bons » outils du mental, de l’intellect, celui qui norme, classe, ceci est juste, ceci ne l’est pas. Il est un outil qui entretient, créé la division.

Certes, pour communiquer nous avons besoin d’une écriture qui soit lisible, compréhensible pour chacun mais admettons un peu de souplesse, les mots sont une danse, ils ne sont que des sons retranscrits en voyelles ou consonnes formant des syllabes créant un mot. L’écriture ne crée rien, elle retranscrit la parole, le verbe lui est créateur car les verbes sont des graines que nous offrons à la création, l’écriture elle n’apporte rien, elle est sèche en fait, sans vie, sans interaction directe avec le vivant.

Je ne pense pas qu’il faille abandonner l’écriture et l’orthographe mais nous pouvons imaginer d’en assouplir certaines règles qui sont ma foi assez stupides et dénuées de sens véritable. C’est une réflexion que beaucoup ont déjà eu, beaucoup de dictions ont déjà été menées dans ce sens. Certains trouvent que c’est juste, d’autres nous disent que cela va entraîner un manque d’intelligence. Je n’y crois absolument pas, si nous écrivions moins et nous parlions plus, je crois que ça irait beaucoup mieux ! Tu sais Christ, Bouddha n’ont rien écrit, pourquoi ?

Je pense que oui, revenir à l’oralité serait, sera un grand bénéfice. Il ouvre l’imaginaire tout en créant une proximité d’être à être. Comme dit plus haut, la spiritualité ne s’apprend pas dans les livres mais par l’expérience de l’observation du vivant, tout au plus les livres, l’écriture sont comme des phares en pleine mer mais ils ne sont pas la mer !

Les mots sont avant tout la traduction écrite, d’images, d’objets, d’idées, de concepts, de sensations, de sentiments, d’émotions, de réflexions, d’observations…  L’écriture est la traduction écrite de tout ce que nous percevons par tous nos sens. Ses sens nourrissent l’imaginaire et les transforment en images qui les traduisent en mots pour les rendre « visibles » sur du papier. En cela, les mots rigidifient déjà l’image que l’on voudrait donner à comprendre et partager, chacun n’entend pas les mots de la même façon. Notre compréhension des mots servant à l’écriture est souvent teintée de nos expériences dans la vie, de notre culture, de nos croyances. L’orthographe est une rigidification supplémentaire à l’écriture qui fige les choses, il cadenasse l’imaginaire car souvent nous réfléchissons plus à la façon dont le mot s’écrit que l’imaginaire qu’il porte. Les férus d’orthographe ne se rendent pas/plus compte à quel point leur imagination est bloquée. Pourtant, une belle évolution est en train de se produire, de plus en plus les gens utilisent le langage des oiseaux, cette technique de réapprentissage du langage nous montre en fait ce que cache les mots, l’inconscient, l’imaginaire qu’ils transportent. Cette technique fait exploser les mots, découpe les syllabes, retire des lettres et en ajoute d’autres loin de toutes règles grammaticales afin de nous apporter un sens plus profond du langage. Je vois là pour ma part ce que l’orthographe a crée comme frein à l’imaginaire, à l’expression de nos inconscients nous ayant trop souvent portés loin du sens qu’il tentait de nous révéler. Connaître son inconscient, c’est devenir plus conscient !

Encore un petit mot sur l’orthographe. Si tu observes bien les gens et leurs personnalités, tu pourras vite remarquer que les personnes qui tiennent le plus à l’orthographe sont très rigides, quasi des psychos-rigides, pas tous non mais ce sont en général des personnes très prisonnières de leur mental avec une certaine incapacité à l’imaginaire. D’ailleurs, c’est un fait commun de dire que les gens trop intellectuels sont généralement coupés de leurs cœurs. C’est le défaut de « trop » d’orthographe, il accroche l’être au mental et trop de mental coupe du cœur.

Robin

Les maux : miroirs de nos résistances

Suite à un échange de mails, j’en viens à évoquer mes difficultés du moment à Robin. Nous souhaitons partager ces échanges très « personnels » car ils contiennent en eux des vérités et de clés universelles utiles à toutes et à tous.

Bonne lecture

« Je suis dans des énergies très basses depuis un moment, j’aimerai beaucoup avoir cette « baguette magique » qui me ferait avancer d’un pas de géant mais je sais que s’il y en a une, elle arrive à la fin un peu comme « la touche finale » au sommet du gâteau.

J’ai l’impression d’être plaqué au sol et de ne pas arriver à m’élever d’un centimètre. Je tourne en rond sur mes incapacités du coup je fais du surplace, un peu comme si j’étais sur un mur d’escalade et qu’il m’était impossible de monter ou de descendre… C’est je crois, la première fois de ma vie où j’ai autant de difficultés à me projeter sur l’avenir, pas de prises… »

Raphaël

 

Te projeter dans l’avenir… moi qui ne cesse d’écrire sur l’instant présent, l’ici et maintenant. Peux-tu voir à quel point tu es emprisonné par ton mental et tes peurs qui sont les meilleurs outils du mental ?

Tu aimerais avoir cette baguette magique… mais tu l’as ! Tu es conçu comme chacun d’entre nous, cette baguette magique est en toi et n’attend que toi !!!

Change tes mots en : « j’ai cette baguette magique et je la réveille, je me reconnecte à moi, au SOI, je lâche définitivement mon mental, toutes attentes, toutes projections, toutes idées, toutes croyances, je me vide de tout, je me dépouille de toutes les peurs, de toutes les craintes, de toutes les envies, de tous les souhaits, je me dénude et me présente à moi-même comme un nouveau né… »

Ton : « ‘j’aimerai beaucoup avoir cette baguette magique », est une négation de toi-même, tu dis en fait que tu ne l’as pas !!!

Je sais que ton mental discutera peut-être ce fait, mais OUI Raphaël, tu nies, tu te nies dans ce :  » j’aimerai beaucoup avoir cette baguette magique « . Tu parles comme quelqu’un qui ne l’aurait pas, mais elle est en toi et pour y croire il faudrait sans doute déjà lâcher la croyance que tu ne l’aies pas ! Qu’il te soit possible de l’acquérir ! « J’aimerai beaucoup avoir »…. c’est désirer quelque chose que l’on n’a pas ! Que crois-tu que l’Univers va te répondre ?

Je vais te le dire : « AH  d’accord, tu aimerais avoir, donc tu crois que tu n’as pas, et bien reste dans ta croyance de ne pas avoir dans ce cas !! Nous, nous ne pouvons rien faire pour toi parce que tu te crois privé, coupé, éloigné de cette baguette magique, nous pourrons t’aider le jour où tu auras réellement prix conscience que tu as, tu es cette baguette magique, il n’y a pas d’intérieur, ni d’extérieur ».

Tout est là Raphaël. En t’inquiétant pour demain, tu te prives de maintenant, en cultivant l’hier, tu te prives du maintenant, cette main tenant le présent, ta présence au vivant. Tu entretiens le voile et empêches son enlèvement !

Tous les maux dont tu me fais la liste où moi j’entends la victime ! Désolé mais c’est bel et bien ça ! Tous tes maux ne sont qu’une seule chose, LE MIROIR DE TOUTES TES RESISTANCES, le miroir de ton mental.

Tournes ton regard et vois à quel point cette chute, cet effondrement est la plus grande chance que l’homme n’ait jamais eu pour se redresser ! 😊 😊 😊 😊

Vois à quel point nous vivons une époque BENIE ! Vois à quel point cet apocalypse, cet enlèvement du voile est notre libération et sois en joie qu’il se profile. Vois la beauté de la vie et ses mécanismes SACRES ! Changes ton regard, retournes-le, c’est tout ce que la vie, le vivant, Dieu attend de toi, que tu reconnaisses son omni-sagesse, et son AMOUR !

Chaque âme qui s’éveille contribue à chasser les marchands du temple, comprends-tu cela ? Mais si tu restes dans la peur, tu entretiens leur présence !

Il n’y a rien à escalader, bien au contraire, c’est « redescendre » en toi que tu dois faire 😊; revenir à ton centre, celui du cœur !

Je te relis : « mais je sais que s’il y en a une »… Raphaël, tout ce que tu écris est du conditionnel, il n’y a aucun inconditionnel ! Douterais-tu d’être démuni de cette baguette magique car en douter est le seul et unique moyen de ne pas la trouver ! Ne vois-tu pas que ce « SI » est le déni que tu fais de toi-même, de la vie, du vivant, de Dieu, de tes guides, de ce qui EST. Ne vois-tu pas que ce « SI » est l’arme de ton mental qui garde le pouvoir sur toi ? Ne vois-tu pas que ce « SI » est celui du petit garçon qui attend qu’on lui tende la main, que l’on fasse à sa place ce qu’il doit faire pour lui même ?! Combien de fois ne t’ais-je pas dit qu’à partir du moment où il y a un « si », c’est la preuve évidente de la domination du mental, de l’intellect !

Ce « SI » est le blocage de ton dos au niveau de ton cœur, et c’est normal puisqu’il tiraille au lieu de s’ouvrir, tu confonds ouverture et tentative d’ouverture en tiraillement car cette ouverture te fait peur, elle fait peur à ton mental qui veut garder le contrôle !

Ce tiraillement que tu sens, ressens, n’est rien d’autre que la porte de ton cœur qui est bloquée et ton mental fait tout ce qu’il peut pour la garder fermée. Elle grince pour s’ouvrir, c’est normal que cela fasse mal, que ça tiraille, il y a tellement longtemps que tu l’as fermé ! Et c’est ça que ton mental ne veut pas que tu fasses, que tu ouvres ton cœur car alors il va perdre sa place, la toute puissance qu’il a sur toi, sur ton Soi, sur ton être profond, il tiraille parce qu’il veut GARDER LE CONTRÔLE, comprends-tu ?

Un peu comme le couvercle d’un vieux coffre oublié des années dans une vieille mine, crois-tu qu’il s’ouvre facilement? NON, il y a autour des serrures, de la corrosion, de la rouille. Ce tiraillement est cette rouille, cette corrosion qui est en train d’être retirée sur les portes de ton cœur. Bénis ce « tiraillement » et vois l’ouverture du cœur plus qu’un tiraillement mais ton mental est tellement puissant, tu as tellement de mal à lui dire stop, stop, arrêtes de me casser les couilles, qu’il transforme l’ouverture en tiraillement. Il ne veut pas lâcher, tu ne veux pas lâcher ton mental, il te tient sous sa coupe et t’a complètement asservi ! Mais fous-lui un bon coup de pieds au cul au non du ciel, il est maintenant ton pire ennemi, comme il est celui de l’humanité entière, celui qui nous a conduit au bord de l’apocalypse. Alors que désires-tu ? Que veux-tu ? Rester son esclave ou être libre d’Etre. Cela n’appartient qu’à toi et personne, même pas Dieu, ne fera rien pour toi si tu ne fais rien pour toi !

C’est pour ça que je t’ai dit que ton souci de communication est un souci entre toi et toi, tu désirs une chose et de l’autre tu fais tout pour ne pas l’obtenir car encore trop inféodé, soumis à ton mental !

Plutôt que de te voir grandir, tu gardes l’impression d’être écrasé au sol, là c’est encore ton mental qui créé en toi cette image afin que tu n’ouvres pas tes ailes, c’est cette complète domination qu’il a sur toi. C’est tout son pouvoir, sa tyrannie, ta prison, celle qui te fait trop souvent voir le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein 😊 Il entretient en toi les jugements négatifs, seuls et uniques moyens de te maintenir dans le négatif.

Lâches tout, lâches toutes tes formations intellectuelles, elle t’ont été nécessaires et utiles pour avancer dans la vie mais en même temps elles t’ont attaché au temps psychologique, celle de la personnalité, à être telle ou telle chose, mais tout cela n’existe pas, ce n’est qu’une construction mentale induite dans ta mémoire mais ta mémoire n’est pas qui tu es, n’est pas ton ÊTRE profond, ton SOI. Ce n’est pas ta construction mentale qui fait pousser tes cheveux, reconstruit à chaque instant ton corps en régénérant chacune de tes cellules qui meurent et renaissent à chaque seconde. C’est ton SOI, ton être, ton âme qui réalise tout cela et c’est elle que tu dois retrouver en déconstruisant ton mental, les projections, les identifications qu’il a crée dans ta mémoire.

Ce mental qui tourne en toi est comme le hamster qui tourne dans sa roue toute la journée, c’est l’image la plus juste du mental. Le mental est ce hamster qui tourne dans sa cage en lui donnant l’impression qu’il avance, qu’il va quelque part, mais c’est faux car une fois sorti de la roue, nous pouvons voir que nous ne faisions que du surplace avec l’impression d’avancer.

Cette prise de distance avec le mental, est-ce cela que l’on nomme la vacuité ?

Oui, la vacuité c’est la canalisation du mental, c’est la contemplation de ce qui est sans aucun attachement, c’est le non-attachement aux pensées, aux émotions. La vacuité est l’acceptation des pensées pour ce qu’elles sont, juste des pensées, des émotions, des vagues qui viennent en fait caresser notre être, notre Soi sans se laisser submerger par elles.

Bouddha a dit :  » La fin de la souffrance, c’est le contrôle de nos pensées et de nos émotions. « 

La vacuité est la quiétude, elle est le retour au SOI, à l’être, au grand tout, à l’informe, à l’incréé, aux champs des possibles, c’est un espace où les choses sont vues pour ce qu’elles sont sans attachement, sans remou, sans vague émotionnelle se jouant de notre quiétude.

Il est impossible de ne plus avoir de pensée comme de ne plus avoir d’émotion car nous sommes des êtres émotionnels. Le travail à faire est de ne plus être esclaves de nos émotions, de nos pensées, de ne plus être téléguidé par elles, de ne plus être soumis par les vagues qu’elles suscitent en nous à cause de l’attachement qu’elles génèrent. Émotions et pensées ne sont que des ersatz nés de nos croyances, formatages, normalisations tant pédagogiques que familiales et sociétales.

Ceci ne veut pas dire que nous devons nous couper de nos émotions, NON absolument pas. Cela signifie ne plus être assujetti aux émotions afin qu’elles arrêtent de faire de nous des jouets hors contrôles de notre Soi, de notre être profond qui est paix, amour et quiétude, la vacuité.

La vacuité, la quiétude, c’est prendre de la hauteur, de la distance face à nos émotions et pensées, la vacuité, c’est monter dans un ballon dirigeable et regarder de haut toutes les émotions et pensées qui nous traversent à chaque instant, comme des voitures que nous pouvons voir circuler alors que nous sommes au 30 ème étage d’un building. C’est s’asseoir sur la berge et regarder, observer en  laissant couler le fleuve de nos pensées et émotions sans si noyer. Plonger dans ce fleuve et s’accrocher à ces pensées et émotions nous entraîne loin de la vacuité, de l’observation quiète de ce qui EST. Là est la vacuité, là est la quiétude, celle de savoir identifier que bien souvent nos émotions et pensées sont le fruit d’expériences du passé mêlées aux craintes de demain, ce qui nous tient loin de l’ici et maintenant, de la quiétude et vacuité de l’instant présent.

La vacuité n’est pas vide, elle est même l’absence de vide mais est le plein, le plein de vie intense loin des craintes, des peurs, des besoins, des envies…

La vacuité est assimilée au vide, être vide de pensées et d’émotions. C’est l’observation sans jugement, sans attachement. C’est être vide des conditionnements de toutes formes et natures. C’est accepter de ne pas savoir, se détacher des  »savoirs » en quelque sorte, c’est se laisser instruire par le vide, vide qui n’existe pas en fait. Émerge du Soi ce qui sort du vide. Les intuitions, les coups de génie, le génie du vivant naissent du vide des pensées et des émotions. La vacuité c’est se laisser insuffler par ce génie de la vie, être immergé dans ce génie, dans ces intuitions où réside Dieu, la vie, le vivant, l’essence même de la création.

Ce vide, cette vacuité est le non-attachement, c’est ne rien tenir, retenir car ce à quoi nous nous attachons nous attache à l’image des ancres qui sont un frein à la liberté de l’être. L’être, lui, est la liberté qui s’exprime par la jouissance de l’Etre vibrant à l’unisson du vivant, de Dieu.

Robin.