L’irrévérence de l’éveil

Qu’est ce que l’éveil ? Comment le reconnaît-on ?

Raphaël

Etre éveillé c’est en fait, comme beaucoup le disent fort justement, le retour à la maison !

Quelle est cette « maison » ? C’est la source d’où nous venons tous, la graine, l’œuf primordial, la « supra-conscience » dont nous sommes les fruits, le point de départ de nos voyages, incarnations dans la matière dense.

Ce retour à la maison est la joie, le bonheur, la félicité, la paix d’être revenu chez soi, dans le Soi. C’est revenir dans les bras, le cœur de cette supra-conscience après avoir parcouru les chemins de traverse ayant pour seul et unique but de nous reconduire sur le chemin de la maison. Oui, pour se retrouver, il faut se perdre ! Tu ne peux pas retrouver la maison si tu ne l’as pas perdue ! Là est la beauté de la vie, cette perte est indispensable pour un retour en toute conscience à la maison car cette maison est celle de la conscience suprême, celle du Grand Tout unifié où rien n’est divisé, rien n’est coupé mais tout est intriqué, enchevêtré, interdépendant et interconnecté.

Cette maison est l’espace de quiétude infini de l’être, cette quiétude est la vacuité où nous ne sommes rien et tout à la fois !

L’éveil est un état de grâce permanent, c’est être et vivre dans la gratitude de l’instant présent. C’est inspirer et expirer à l’unisson avec la création, c’est fusionner à chaque instant, à l’inspire et à l’expire avec le vivant, la vie. C’est respirer au même rythme que la terre et l’univers, respirer et expirer au même rythme que chacune des cellules de notre corps, en gouttant, sentant ce même expire et inspire dans chaque autre être que l’on croise. L’éveil c’est baigner dans ce souffle de vie qui pulse sa joie, son amour, sa grâce, sa plénitude et félicité d’être en vie, LA vie et de voir ce souffle dans toutes les formes de vie.

Cet état de grâce est vécu lorsque la tyrannie du mental est stoppée, quand toutes les identifications à la personnalité, au petit « je », sont stoppés car vides de sens en fait.

L’éveil, c’est être l’observateur quiet, bienveillant, amoureux de la vie qui coule et s’expanse à travers nous et autour de nous à chaque instant sans rien tenir, retenir, entraver.

L’éveil c’est avoir la connaissance que toutes nos émotions, pensées ne sont rien d’autre que des stimulus du mental qui tentent de nous accrocher à notre mémoire mais notre mémoire n’est pas nous ! Elles ne sont que les fruits d’expériences, de croyances, d’idées reçues, de formatages éducatifs, pédagogiques et familiaux. Se sont juste des histoires que l’âme joue, se raconte, afin de se libérer du film de la vie pour être le film de sa vie.

L’éveil c’est ne plus être cette boule de flipper assujettie, soumise, asservie aux caprices des interactions du jeu (petit « je »), émotions et pensées. Cette boule qui se cogne partout sans aucune réflexion ni trajectoire précise et contrôlée est en fait vide de qui elle est. Elle est vide d’avoir perdue le chemin de sa maison alors elle ère ici et là soumise au éléments du jeu, du petit « je », loin du grand JE/ le JEU du vivant, du créateur de toutes choses.

L’éveil c’est d’abord lâcher le mental et il est aussi un outil de travail inouï pour qui veut connaître plus précisément la mécanique céleste des mondes. L’éveil permet de comprendre les rouages et la juste précision amoureuse des lois naturelles de la Création. Son intelligence est si évidente qu’il suffit juste de se fondre, de vibrer en syntonie en la laissant pulser à travers nous par le cœur grand ouvert. Ce cœur qui donne, offre, partage en toute générosité, c’est ce qu’est la vie. La vie n’est qu’un élan d’amour total et inconditionnel qui offre tout, donne tout, partage tout en toute générosité et abondance à chaque instant, chaque seconde.

La seule chose qui empêche cet écoulement providentiel de chaque seconde, de goutter à cette abondance constante, ce sont nos peurs. Nos peurs génèrent nos craintes, nos attachements à la personnalité, à l’individu, aux croyances, aux formatages, et finalement à l’oubli de cette pulsation bienveillante qui imprime toute la vie dans la vie, le vivant dans le vivant, le don dans le don, la joie dans la joie.

Cet éveil m’a conduit à comprendre, voir, conscientiser au plus haut point que nous étions des créatures divines. Des être divins tous unis venant de la même source. Là, la moindre division, la moindre séparation n’existe en aucune façon. J’ai vu que nous étions tous frères et sœurs, tous tantes et oncles, tous pères et mères. J’ai vu que cet élan de vie, cette vague de création vivante ne faisait aucun commerce avec elle-même puisque ‘elle est liée, inter-connectée à ce tout qui est nous et ce nous qui est tout. J’ai vu qu’en fait, je ne pouvais rien vendre ni acheter à moi-même, je n’ai rien à me vendre ni à m’acheter. J’ai vu que tous ces commerces était en fait la preuve évidente de notre incompréhension du vivant, de notre unité, de nos origines. J’ai vu que ces commerces entretiennent la coupure, la séparation car ici, dans la matière rien n’est à vendre ni à acheter mais tout nous est donné, prêté pour un temps. Ce temps est celui de l’apprentissage du chemin à arpenter pour rentrer à la maison. Notre rôle est de soigner cette terre, ce terrain d’apprentissage, ce terrain de jeux du JE, sublime pour notre retour chez nous, à la maison, au Soi, au sein de notre créateur supra-conscient.

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J’ai eu la chance inouïe de faire une expérience de mort imminente (EMI). Je me suis rendu compte qu’après la « mort », le départ de la matière vers d’autres mondes de vie, il n’y avait là, là-bas aucun argent, rien qui ne s’achète ou qui se vend ! Au contraire, cette simple pensée devient d’une stupidité sans nom, sans égal car nous pouvons alors y lire toute la perdition de la famille humaine qui divise pour régner, divise pour avoir, divise pour faire. Toutes ces divisions pour ne pas être, être en communion avec ce qui est : la création, les créatures le/la créateur.

Souvent je me suis dit : « Mais si le monde entier pouvait vivre de telles expériences, demain serait un paradis, le paradis sur terre ! Si tout le monde pouvait voir les auras, le prana, voyager dans les mondes subtils, faire une expérience de mort imminente, déployer sa kundalini, voir les lois et mécanismes célestes actifs, inter-créatifs… Demain serait le nirvana, la fin de la coupure, la fin de l’isolement, de l’égarement, de l’errance, de la chute ! Et ce serait le commencement d’un jour sans fin empli de joie, bonheur, gratitude, Amour pour nous-mêmes et chaque forme de vie dans le matériel et l’immatériel. « 

OUI, si j’avais une puissante baguette magique j’emporterais avec moi tous et chacun au creuset de cette vérité qu’est l’amour du créateur pour sa création, nous en lui et lui en nous. J’emporterais toutes et tous là où nul besoin n’existe, si ce n’est celui de vivre la joie, la gratitude, l’amour inconditionnel en retour de cet amour inconditionnel que nous avons reçu et qu’il nous appartient de restituer pour n’être qu’un, naître qu’UN. Alors nous aurions le même rire, celui de la félicité retrouvée loin des manques, des peurs, des fausses croyances.

Tu vas me dire : «  C’est facile pour toi de parler de tout ça, décorporation, voyages astraux, kundalini, EMI, téléphatie, clairvoyance… Ce sont tes expériences mais pour celui qui n’a pas vécu ces expériences, il est difficile de t’entendre ! » Je dirais  :  » Non, écoutes ce que te dit ton cœur et laisses-toi guider par LUI sans faillir en toute foi volontaire et courageuse que tout te sera donné. « 

L’éveil est il la fin de toute souffrance ?

NON, cette éveil n’est pas pour autant le stop définitif à la souffrance, non, mais elle est toute différente car pleinement identifiée. Etre éveillé c’est ne plus souffrir vous-mêmes car vous êtes libérés du flipper. Vous n’êtes plus cette boule qui va se cogner et rebondir par tout en tout sens car asservie aux pensées et émotions du petit « je ». Etre éveillé c’est être la boule de flipper qui choisit son chemin dans le jeu en choisissant elle-même son mode d’interaction avec les éléments du jeu.

La « souffrance » reste, c’est celle d’observer toutes les boules qui vous entourent et qui s’entrechoquent, se font du « mal » et de la peine, causent du tort à elles-mêmes et à autrui sans même en avoir conscience puisque complètement assujetties, soumises aux jeux/(petit je) qu’elles croient être.

La « souffrance » est toujours là, mais vous en voyez la nécessité, le rôle qu’elle remplit en fait. Vous prenez conscience qu’elle n’est qu’une illusion nécessaire pour remonter/descendre à la surface du Soi. Une fois la « souffrance » comprise, elle devient risible et nous rions de nos souffrances car l’éveil, le retour à la maison, la pure conscience nous donne à voir tout le jeu du mental auquel nous sommes attachés, c’est l’auto-dérision, l’humour Amour immense du créateur pour sa création.

Pour ma part, la chose la plus « difficile » à vivre c’est sans doute l’observation quasi-constante des errances, des modes interactifs de souffrance plus que de joie que l’on croise dans les regards, les formes, les mots, les attitudes des êtres qui partagent notre vie.

Certes j’en ris et c’est parfois comique d’observer les turpitudes du mental que vivent mes frères et sœurs humains. Si je suis dans une foule, je peux clairement observer les prisons mentales des uns et des autres. Je peux voir comment ils jouent dans le jeu, le « je » de leur vie. J’observe l’interaction de ces boules se cognant les unes aux autres sans discernement, l’incontrôle qui se croit contrôle !

Mais ce n’est pas toujours facile de traverser une foule et de voir, sentir, goutter toutes les souffrances. Pour ma part je suis hyper-sensible depuis mon enfance. Tout jeune je percevais très facilement la façon dont les êtres que je croise modélisent leurs vies par leurs actes, paroles et pensées. Tout cela est inscrit en eux et autour d’eux. Le regard, le port de tête, la démarche, les habits portés, leurs couleurs et disposition sur le corps, l’odeur, le son de la voix, les mots employés, sont de multiples indices qui nous disent qui est cette personne et où elle en est sur son chemin. A tout ceci, nous pouvons ajouter la vision des modèles énergétiques qu’elle incarne, les maladies sous-jacentes déjà dans l’aura des corps subtils, le taux vibratoire, la couleur de l’âme, sa route, son chemin, là où elle en est. Ses « combats » intérieurs, ses certitudes et ses doutes, ses guerres intestines, les rouages de son expérience…

Tout cela apparaît très nettement. En quelques secondes à peine, tout cela est vu, compris, observé. Et pour un cœur aimant, ce n’est parfois pas évident de traverser une foule. Etre dans le grand espace public c’est souvent goutter à tout ça en ne pouvant souvent rien faire que de prier pour un mieux être.

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Un jour, j’ai lu un livre, celui de Stéphane Jourdain :  » L’irrévérence de l’éveil  » ! Oui j’ai compris ce qu’il disait. Au milieu des aveugles, le borgne est roi mais pour celui qui à des yeux grands ouverts, il lui arrive de marcher au milieu des morts !

Je sais, c’est sans doute difficile à lire et je m’en excuse, c’est une image pour donner à sentir que si l’éveil est vacuité et quiétude, joie et grâce, plénitude et félicité, ce retour à la maison est parfois difficile. Oui, qu’il est difficile de voir ceux qui traînent dans le jardin sans trouver la porte de la maison !

Etre éveillé, être en éveil, c’est s’imprégner du vivant, de la nature, c’est être en fusion, symbiose avec ses lois, ses fonctionnements naturels. L’éveil c’est de redevenir naturel, retrouver notre nature profonde, celle de l’amour, de la joie, du jeu de la vie qui joue avec elle-même, qui s’expérimente, qui s’invente, qui se crée, re-crée, co-crée dans cette permanente impermanence. C’est se laisser inspirer et expirer par elle, à travers elle, en elle.

Robin

Les maux : miroirs de nos résistances

Suite à un échange de mails, j’en viens à évoquer mes difficultés du moment à Robin. Nous souhaitons partager ces échanges très « personnels » car ils contiennent en eux des vérités et de clés universelles utiles à toutes et à tous.

Bonne lecture

« Je suis dans des énergies très basses depuis un moment, j’aimerai beaucoup avoir cette « baguette magique » qui me ferait avancer d’un pas de géant mais je sais que s’il y en a une, elle arrive à la fin un peu comme « la touche finale » au sommet du gâteau.

J’ai l’impression d’être plaqué au sol et de ne pas arriver à m’élever d’un centimètre. Je tourne en rond sur mes incapacités du coup je fais du surplace, un peu comme si j’étais sur un mur d’escalade et qu’il m’était impossible de monter ou de descendre… C’est je crois, la première fois de ma vie où j’ai autant de difficultés à me projeter sur l’avenir, pas de prises… »

Raphaël

 

Te projeter dans l’avenir… moi qui ne cesse d’écrire sur l’instant présent, l’ici et maintenant. Peux-tu voir à quel point tu es emprisonné par ton mental et tes peurs qui sont les meilleurs outils du mental ?

Tu aimerais avoir cette baguette magique… mais tu l’as ! Tu es conçu comme chacun d’entre nous, cette baguette magique est en toi et n’attend que toi !!!

Change tes mots en : « j’ai cette baguette magique et je la réveille, je me reconnecte à moi, au SOI, je lâche définitivement mon mental, toutes attentes, toutes projections, toutes idées, toutes croyances, je me vide de tout, je me dépouille de toutes les peurs, de toutes les craintes, de toutes les envies, de tous les souhaits, je me dénude et me présente à moi-même comme un nouveau né… »

Ton : « ‘j’aimerai beaucoup avoir cette baguette magique », est une négation de toi-même, tu dis en fait que tu ne l’as pas !!!

Je sais que ton mental discutera peut-être ce fait, mais OUI Raphaël, tu nies, tu te nies dans ce :  » j’aimerai beaucoup avoir cette baguette magique « . Tu parles comme quelqu’un qui ne l’aurait pas, mais elle est en toi et pour y croire il faudrait sans doute déjà lâcher la croyance que tu ne l’aies pas ! Qu’il te soit possible de l’acquérir ! « J’aimerai beaucoup avoir »…. c’est désirer quelque chose que l’on n’a pas ! Que crois-tu que l’Univers va te répondre ?

Je vais te le dire : « AH  d’accord, tu aimerais avoir, donc tu crois que tu n’as pas, et bien reste dans ta croyance de ne pas avoir dans ce cas !! Nous, nous ne pouvons rien faire pour toi parce que tu te crois privé, coupé, éloigné de cette baguette magique, nous pourrons t’aider le jour où tu auras réellement prix conscience que tu as, tu es cette baguette magique, il n’y a pas d’intérieur, ni d’extérieur ».

Tout est là Raphaël. En t’inquiétant pour demain, tu te prives de maintenant, en cultivant l’hier, tu te prives du maintenant, cette main tenant le présent, ta présence au vivant. Tu entretiens le voile et empêches son enlèvement !

Tous les maux dont tu me fais la liste où moi j’entends la victime ! Désolé mais c’est bel et bien ça ! Tous tes maux ne sont qu’une seule chose, LE MIROIR DE TOUTES TES RESISTANCES, le miroir de ton mental.

Tournes ton regard et vois à quel point cette chute, cet effondrement est la plus grande chance que l’homme n’ait jamais eu pour se redresser ! 😊 😊 😊 😊

Vois à quel point nous vivons une époque BENIE ! Vois à quel point cet apocalypse, cet enlèvement du voile est notre libération et sois en joie qu’il se profile. Vois la beauté de la vie et ses mécanismes SACRES ! Changes ton regard, retournes-le, c’est tout ce que la vie, le vivant, Dieu attend de toi, que tu reconnaisses son omni-sagesse, et son AMOUR !

Chaque âme qui s’éveille contribue à chasser les marchands du temple, comprends-tu cela ? Mais si tu restes dans la peur, tu entretiens leur présence !

Il n’y a rien à escalader, bien au contraire, c’est « redescendre » en toi que tu dois faire 😊; revenir à ton centre, celui du cœur !

Je te relis : « mais je sais que s’il y en a une »… Raphaël, tout ce que tu écris est du conditionnel, il n’y a aucun inconditionnel ! Douterais-tu d’être démuni de cette baguette magique car en douter est le seul et unique moyen de ne pas la trouver ! Ne vois-tu pas que ce « SI » est le déni que tu fais de toi-même, de la vie, du vivant, de Dieu, de tes guides, de ce qui EST. Ne vois-tu pas que ce « SI » est l’arme de ton mental qui garde le pouvoir sur toi ? Ne vois-tu pas que ce « SI » est celui du petit garçon qui attend qu’on lui tende la main, que l’on fasse à sa place ce qu’il doit faire pour lui même ?! Combien de fois ne t’ais-je pas dit qu’à partir du moment où il y a un « si », c’est la preuve évidente de la domination du mental, de l’intellect !

Ce « SI » est le blocage de ton dos au niveau de ton cœur, et c’est normal puisqu’il tiraille au lieu de s’ouvrir, tu confonds ouverture et tentative d’ouverture en tiraillement car cette ouverture te fait peur, elle fait peur à ton mental qui veut garder le contrôle !

Ce tiraillement que tu sens, ressens, n’est rien d’autre que la porte de ton cœur qui est bloquée et ton mental fait tout ce qu’il peut pour la garder fermée. Elle grince pour s’ouvrir, c’est normal que cela fasse mal, que ça tiraille, il y a tellement longtemps que tu l’as fermé ! Et c’est ça que ton mental ne veut pas que tu fasses, que tu ouvres ton cœur car alors il va perdre sa place, la toute puissance qu’il a sur toi, sur ton Soi, sur ton être profond, il tiraille parce qu’il veut GARDER LE CONTRÔLE, comprends-tu ?

Un peu comme le couvercle d’un vieux coffre oublié des années dans une vieille mine, crois-tu qu’il s’ouvre facilement? NON, il y a autour des serrures, de la corrosion, de la rouille. Ce tiraillement est cette rouille, cette corrosion qui est en train d’être retirée sur les portes de ton cœur. Bénis ce « tiraillement » et vois l’ouverture du cœur plus qu’un tiraillement mais ton mental est tellement puissant, tu as tellement de mal à lui dire stop, stop, arrêtes de me casser les couilles, qu’il transforme l’ouverture en tiraillement. Il ne veut pas lâcher, tu ne veux pas lâcher ton mental, il te tient sous sa coupe et t’a complètement asservi ! Mais fous-lui un bon coup de pieds au cul au non du ciel, il est maintenant ton pire ennemi, comme il est celui de l’humanité entière, celui qui nous a conduit au bord de l’apocalypse. Alors que désires-tu ? Que veux-tu ? Rester son esclave ou être libre d’Etre. Cela n’appartient qu’à toi et personne, même pas Dieu, ne fera rien pour toi si tu ne fais rien pour toi !

C’est pour ça que je t’ai dit que ton souci de communication est un souci entre toi et toi, tu désirs une chose et de l’autre tu fais tout pour ne pas l’obtenir car encore trop inféodé, soumis à ton mental !

Plutôt que de te voir grandir, tu gardes l’impression d’être écrasé au sol, là c’est encore ton mental qui créé en toi cette image afin que tu n’ouvres pas tes ailes, c’est cette complète domination qu’il a sur toi. C’est tout son pouvoir, sa tyrannie, ta prison, celle qui te fait trop souvent voir le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein 😊 Il entretient en toi les jugements négatifs, seuls et uniques moyens de te maintenir dans le négatif.

Lâches tout, lâches toutes tes formations intellectuelles, elle t’ont été nécessaires et utiles pour avancer dans la vie mais en même temps elles t’ont attaché au temps psychologique, celle de la personnalité, à être telle ou telle chose, mais tout cela n’existe pas, ce n’est qu’une construction mentale induite dans ta mémoire mais ta mémoire n’est pas qui tu es, n’est pas ton ÊTRE profond, ton SOI. Ce n’est pas ta construction mentale qui fait pousser tes cheveux, reconstruit à chaque instant ton corps en régénérant chacune de tes cellules qui meurent et renaissent à chaque seconde. C’est ton SOI, ton être, ton âme qui réalise tout cela et c’est elle que tu dois retrouver en déconstruisant ton mental, les projections, les identifications qu’il a crée dans ta mémoire.

Ce mental qui tourne en toi est comme le hamster qui tourne dans sa roue toute la journée, c’est l’image la plus juste du mental. Le mental est ce hamster qui tourne dans sa cage en lui donnant l’impression qu’il avance, qu’il va quelque part, mais c’est faux car une fois sorti de la roue, nous pouvons voir que nous ne faisions que du surplace avec l’impression d’avancer.

Cette prise de distance avec le mental, est-ce cela que l’on nomme la vacuité ?

Oui, la vacuité c’est la canalisation du mental, c’est la contemplation de ce qui est sans aucun attachement, c’est le non-attachement aux pensées, aux émotions. La vacuité est l’acceptation des pensées pour ce qu’elles sont, juste des pensées, des émotions, des vagues qui viennent en fait caresser notre être, notre Soi sans se laisser submerger par elles.

Bouddha a dit :  » La fin de la souffrance, c’est le contrôle de nos pensées et de nos émotions. « 

La vacuité est la quiétude, elle est le retour au SOI, à l’être, au grand tout, à l’informe, à l’incréé, aux champs des possibles, c’est un espace où les choses sont vues pour ce qu’elles sont sans attachement, sans remou, sans vague émotionnelle se jouant de notre quiétude.

Il est impossible de ne plus avoir de pensée comme de ne plus avoir d’émotion car nous sommes des êtres émotionnels. Le travail à faire est de ne plus être esclaves de nos émotions, de nos pensées, de ne plus être téléguidé par elles, de ne plus être soumis par les vagues qu’elles suscitent en nous à cause de l’attachement qu’elles génèrent. Émotions et pensées ne sont que des ersatz nés de nos croyances, formatages, normalisations tant pédagogiques que familiales et sociétales.

Ceci ne veut pas dire que nous devons nous couper de nos émotions, NON absolument pas. Cela signifie ne plus être assujetti aux émotions afin qu’elles arrêtent de faire de nous des jouets hors contrôles de notre Soi, de notre être profond qui est paix, amour et quiétude, la vacuité.

La vacuité, la quiétude, c’est prendre de la hauteur, de la distance face à nos émotions et pensées, la vacuité, c’est monter dans un ballon dirigeable et regarder de haut toutes les émotions et pensées qui nous traversent à chaque instant, comme des voitures que nous pouvons voir circuler alors que nous sommes au 30 ème étage d’un building. C’est s’asseoir sur la berge et regarder, observer en  laissant couler le fleuve de nos pensées et émotions sans si noyer. Plonger dans ce fleuve et s’accrocher à ces pensées et émotions nous entraîne loin de la vacuité, de l’observation quiète de ce qui EST. Là est la vacuité, là est la quiétude, celle de savoir identifier que bien souvent nos émotions et pensées sont le fruit d’expériences du passé mêlées aux craintes de demain, ce qui nous tient loin de l’ici et maintenant, de la quiétude et vacuité de l’instant présent.

La vacuité n’est pas vide, elle est même l’absence de vide mais est le plein, le plein de vie intense loin des craintes, des peurs, des besoins, des envies…

La vacuité est assimilée au vide, être vide de pensées et d’émotions. C’est l’observation sans jugement, sans attachement. C’est être vide des conditionnements de toutes formes et natures. C’est accepter de ne pas savoir, se détacher des  »savoirs » en quelque sorte, c’est se laisser instruire par le vide, vide qui n’existe pas en fait. Émerge du Soi ce qui sort du vide. Les intuitions, les coups de génie, le génie du vivant naissent du vide des pensées et des émotions. La vacuité c’est se laisser insuffler par ce génie de la vie, être immergé dans ce génie, dans ces intuitions où réside Dieu, la vie, le vivant, l’essence même de la création.

Ce vide, cette vacuité est le non-attachement, c’est ne rien tenir, retenir car ce à quoi nous nous attachons nous attache à l’image des ancres qui sont un frein à la liberté de l’être. L’être, lui, est la liberté qui s’exprime par la jouissance de l’Etre vibrant à l’unisson du vivant, de Dieu.

Robin.

Il n’y a finalement qu’un seul karma !

Qu’est ce que le Karma ? Comment fonctionne t-il ?

Raphaël

Comme écrit dans le texte sur la pesée des âmes (le lire ici), le karma est la somme de tous nos actes, paroles et pensées tant positives que négatives engrammés dans l’âme. Le karma est le souvenir de ce que l’âme a créé dans sa vie et ses vies antérieures.

Quand une âme s’incarne, toutes les connaissances issues du chemin parcouru « disparaissent » de sa mémoire consciente et inconsciente. L’âme oublie dans la matière qui elle fût dans les autres vies. Bien évidemment ceci est tout à fait logique, si le souvenir de qui nous avons été est toujours présent à notre mémoire, c’est à coup sûr le moyen de ne pas évoluer, de ne pas faire fonctionner notre libre arbitre, celui de nos choix conduisant à notre éveil ou pas. Cela pourrait être aussi très dur à vivre si dans des vies passées nous avons commis des actes très négatifs. La culpabilité vécue, ressentie serait un frein à l’évolution et pourrait même provoquer des actes encore plus négatifs engendrés par la colère et l’amertume qui sont parfois les conséquences de la culpabilité.

Le subconscient, lui, garde en partie les traces de nos vies antérieures. Nous pouvons les décrypter a travers les différents symboles et archétypes que nous avons choisi d’incarner lors de notre « descente » dans un corps de matière. L’âme par son choix d’incarnation (date, heure et lieu de naissance, signe astrologique, maître nombre, parents, lieu d’habitation, pays…) s’offre de multiples points de repères fixés dans le subconscient qui permettront à l’âme de retrouver la mémoire de qui elle est et du chemin qu’elle a choisi pour sa nouvelle incarnation.

L’âme sait que chaque symbole correspond à une réalité inconsciente collective issue du monde où elle s’incarne. Les symboles qu’elle choisira lors de son incarnation seront les garde-fous du chemin qu’elle a choisi. Les symboles sont comme les cailloux du petit Poucet, ils sont semés dans le subconscient pour faciliter le retour à la maison. A nous de les cueillir pour nous faciliter le retour au SOI, à l’UN à ce qui EST.

Tous nous avons une couleur préférée et une moins aimée, tous nous avons un chiffre porte-bonheur, une forme géométrique que nous apprécions et d’autres qui nous parlent moins. Idem pour une note de musique, certains mots, des héros, des mythes ou légendes qui nous parlent et font écho en nous. Il suffit d’aller voir ce que ces symboles représentent et nous retrouvons notre « carte d’identité » qui comprend le chemin parcouru et celui qui reste à parcourir. Les symboles ayant toujours un côté « négatif  » et « positif », diurne ou nocturne. Il nous appartient aussi d’aller voir ceux que nous n’aimons pas. Ils sont souvent les signes, les points de repère que nous devons dépasser pour avancer sur notre chemin.

Leur importance est si grande, si énorme, si belle, que leur compréhension et leurs rôles restent cachés aux « profanes ». Pourtant, ils sont partout et plus spécialement dans les églises et les temples. Il suffit d’observer les chapiteaux des colonnes, les tympans et les frontons. Toute notre histoire y est écrite, résumée en symboles. Ces éléments résument notre cosmogonie, ils sont autant d’outils permettant de comprendre nos choix inconscients et de nous éveiller. Les symboles ont une influence directe sur l’individu et notre inconscient collectif.

Les symboles ont d’immenses pouvoirs car en fait, ils disent qui nous sommes et où nous en sommes sur notre chemin du retour à la maison dans les bras du grand créateur de toutes choses.

Le karma est là, dans les symboles autant « positifs » que « négatifs ». C’est la force de l’âme, sa volonté, son courage et son désir de faire l’expérience de qui elle est. Le karma influencera les choix de vie de l’âme selon les symboles qu’elle aura choisi. A chacun de connaître et comprendre les symboles qui sont des vérités cachées et non étudiées sur les bancs de nos écoles. Ces vérités sont dévoilées à quelques « initiés » érudits qui parfois, sachant que les symboles façonnent notre inconscient collectif, s’en servent à des fins de pouvoir et de domination. (lire l’article sur les symboles)

Le karma négatif de l’âme se déroule de la façon suivante : elle revivra pour elle le « mal » qu’elle a fait à autrui. Par exemple, si elle a trahi elle vivra la trahison. Si elle a menti elle vivra le mensonge. Si elle a manipulé elle sera manipulée, et ainsi de suite. Ceci dans le seul et unique but de connaître, sentir pour elle-même ce qu’elle a fait dans une autre vie. C’est le seul moyen de dépasser par l’expérience consciente les actes négatifs faits dans d’autres vies afin de ne plus les commettre.

De nombreux exemples existent, je me souviens avoir lu dans un livre d’Edgard Cayce, le cas d’un enfant qui perdait la vue. Les parents avaient consulté tous les médecins et ophtalmos possibles afin de trouver l’origine de la cécité grandissante de leur enfant. Aucun de ces médecins ne trouva la cause et l’origine de la perte de la vue de cet enfant.

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Edgard Cayce

En dernier et ultime recours, ils sont allés voir ce monsieur Cayce… Cet homme avait la faculté comme certains d’entre nous ont, de voir les vies antérieures des âmes incarnées.

En visitant, si l’on peut dire, l’âme de cet enfant, il a vu que dans une vie antérieure cet enfant avait été un homme qui avait crevé les yeux d’autres êtres. Son âme avait choisi de vivre la cécité pour comprendre, conscientiser dans la matière, ce qu’il avait fait à d’autres dans une vie passée. C’est un petit exemple de karma. Nous venons pour réparer, soigner les dégâts causés à nous-même et autrui afin de les dépasser et passer à autre chose dans l’expérimentation de la vie, du vivant, de qui nous sommes. C’est un choix délibéré que l’âme réalise en s’incarnant. Ces choix sont multiples, dans cet exemple, il a été bon pour cette âme de se rendre compte des conséquences de ses choix passés. Les parents de cette âme, eux aussi, ont dû cheminer. Cette histoire les ont conduits à savoir que, comme leur fils, ils avaient une âme ayant plusieurs vies et qu’ils étaient certainement liés les uns aux autres depuis bon nombre d’incarnation. Cette connaissance, cette mémoire retrouvée leur a certainement apporté une meilleure connaissance de la vie et de ses lois qu’ils ont ensuite transmis, traduit à leur entourage.

Il y a bien évidemment une multitude de karmas, autant qu’il y a d’être en fait, et tous s’expriment de façon différente. Nous pouvons revivre des expériences non abouties avec les personnes avec qui nous avons vécu. C’est d’ailleurs souvent comme cela que çà se passe. Nous évoluons de vie en vie par groupe d’âmes. Nous nous retrouvons dans la matière à différents moments pour parachever ensemble nos chemins à travers lesquels nous nous sommes liés lors de différentes incarnations.

Il y a aussi des âmes qui s’incarnent sans karma, se sont nos guides. Ils sont couramment appelé les bodhisattvas, se sont des âmes ayant connu l’éveil qui s’incarnent à nouveau pour offrir leurs connaissances afin d’aider l’humanité à grandir en conscience. Il y a aussi ceux que l’on nomme les avatars mais eux sont très très nettement moins nombreux que les bodhisattvas. Les avatars ont eux ont un rôle tout à fait spécifique lors de leur réincarnation. Zoroastre, Bouddha, Christ, Moïse… étaient des avatars et contrairement à la croyance de beaucoup, il y en a très peu sur terre !

Ces âmes sont sans karma car leur évolution, le retour à la maison est effectué mais ils décident volontairement de se réincarner pour offrir, partager leurs connaissances afin d’aider, soutenir l’humanité vers son réveil, individuel et collectif. Par leur travail, ils permettent  l’évolution de la création dans laquelle ils s’incarnent. Les chercher ne sert à rien et ceux qui se prétendent avatar ne le sont pas en général. Ces âmes sont trop humbles pour s’affirmer être intel ou untelle. NON, ils sont bien au-dessus de ca, ils sont au service de la vie, du vivant, du sans-nom et cela leur suffit amplement. Nul besoin de jouer les fanfarons avec des choses aussi belles, aussi pures, aussi sacrées.

Donc les bodhisattva et les avatars ont comme point commun de ne plus avoir de karma « négatifs » mais quelles sont les différences entre eux ?

Le bodhisattva est là pour éveiller, soigner, offrir sa connaissance à l’humanité afin de la faire grandir en conscience. L’avatar lui, a le même rôle mais à un niveau supérieur. Il est un enseignant plus « puissant » chargé d’un rôle plus grand auprès de la population entière. Il est là pour marquer les esprits, dans le meilleur et le plus noble sens du terme ESPRIT. A lui seul, un avatar peut être le porteur d’une nouvelle vague de création, il peut prendre sur lui la naissance d’un nouveau paradigme en ayant une fonction plus planétaire par la puissance qu’il incarne. L’esprit, la vie, le sans-nom le charge de cette mission en total accord de cet avatar, c’est un deal qu’il passe directement avec la source de vie de tout ce qui est.

On parle beaucoup de ces guides humains, mais n’oublions pas que chaque race animale a elle-aussi ses bodhisattvas. Eux-aussi s’incarnent pour faire évoluer la conscience de la race animale dans laquelle ils se sont incarnés. Pas besoin de langage chez eux, les animaux sont dans l’être, le lâcher prise et l’instant présent. Chaque race animale cherche aussi à devenir auto-consciente et pour cela ils ont leurs maîtres, leurs guides. Ce sont en général des animaux alpha, ils « dominent  » non par la force, mais par la présence. Ils sont aussi beaucoup plus intelligents que la moyenne de la race dans laquelle ils sont incarnés et les autres animaux le savent, le sentent et très souvent ils copient les agissements, les façons d’être de ces guides.

Les arbres ont aussi une conscience. Sur cette terre, dans chaque forêt et pour chaque essence nous trouvons un patriarche. C’est l’arbre maître de la forêt qui est le premier à avoir offert ses graines. Là aussi il est nécessaire d’avoir un père/mère pour ensemencer la terre…

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Mais revenons au karma, il y a le karma individuel, le karma de groupe, ethnique et  le karma universel. Chaque âme incarnée évolue dans ces groupes de karma en même temps.

Le karma individuel est ce que l’âme doit venir soigner, réparer d’une vie précédente tout comme faire de nouveaux apprentissages pour obtenir son éveil.

Le karma de groupe est ce que les âmes d’une fratrie, d’une famille vont revenir soigner d’une vie antérieure et là, ils feront de nouvelles expériences pour le retour à la conscience, au Soi.

Le karma ethnique concerne un groupe d’âmes d’un pays, d’une nation qui va venir soigner, guérir ce qui n’a pas été compris dans ce groupe lors des vies antérieures. Cela est toujours dans le but de parfaire leurs expériences individuelles et collectives pour le retour à l’être, au Soi, à la maison !

Et si nous regardons ces karmas avec de la hauteur, étant donné que nos karmas sont le résultat de nos actions, interactions avec autrui, il n’y a finalement qu’un seul karma ! C’est le karma de la création d’une vague de vie dans une création donnée.

Robin.