Les opposés s’attirent et partagent les mêmes énergies. Finalement un sioniste et un antisémite se ressemblent plus qu’ils ne croient, idem pour un athée et un fanatique religieux ou encore un syndicaliste et un politique au pouvoir. Sortir de la dualité c’est donc sortir des combats, des revendications, des manifestations ?
Raphaël
La dualité, voila un sujet intéressant.
En fait la dualité n’existe pas, elle n’est que l’expression de la domination de l’intellect, du mental qui veut garder le pouvoir sur notre être, notre soi, pour nous empêcher d’être libre et de trouver la joie, la félicité, l’extase et la plénitude de l’être. La dualité est de croire qu’il y a une gauche et une droite, un haut et un bas, un devant et un derrière. Tout cela est faux et n’est rien d’autre que l’interprétation de notre intellect, du mental. La dualité veut tout opposer plutôt que tout réunir, unir, car en fait, il n’y a ni gauche, ni droite, ni haut ni bas. Il n’y a pas d’intérieur ni d’extérieur, ce sont juste des « mesures » inventées par l’homme qui cherche constamment à peser, mesurer, diviser… diviser pour régner est ce que préfère réaliser notre mental !
Certes il y a un côté pratique à connaître la gauche et la droite, le bas et le haut, mais c’est juste pour être pratique, savoir se situer sur terre et créer des modes de déplacement. Mais c’est en vérité sans fondement réel par rapport à l’Etre, au Soi, à la conscience. La conscience se moque de tout ça, l’Etre se moque éperdument de tous ces concepts, IL/ELLE EST ! IL est partout et en tout, il nous appartient de le retrouver pour mettre fin à la dualité, au monde des projections, des croyances qui nous rendent tributaires des événements extérieurs qui nous arrivent à chaque instant dans nos vies. Tant que notre SOI, notre être n’est pas retrouvé, nous sommes comme des boules de flipper qui se cognent aux éléments placés dans la machine et qui nous font aller en tout sens, sans aucun contrôle de notre part. Retrouver notre Soi, lâcher le mental, c’est être une boule de flipper qui s’extrait du flipper, qui ne se cogne plus aux éléments de la machine et qui choisit librement son chemin sans se cogner et rebondir en tout sens.
Revenons à cette gauche et droite, ce concept existe par rapport à qui, à quoi ! Si tu regardes la terre dans l’univers, est-elle à droite, à gauche, en bas, en haut ? Où est-elle dans l’Univers ? A la gauche de quoi ? A la droite de quoi ? En bas ou en haut de quoi ? Elle EST, point à la ligne. Notre être, notre soi est comme notre planète, Il EST là et partout à la fois. Or, quand nous désirons définir les choses de telles formes, couleurs, lieux… nous sortons de l’être en entrant dans la dualité qui cherche à opposer ce qui ne l’a jamais été ! Et où se trouve l’être, le Soi ? Dans la vacuité de l’instant présent, dans l’accueil de notre être, dans l’ici et maintenant. Le reste ne sont que des histoires que l’on se raconte en réaction à nos émotions, pensées inscrites dans la mémoire.
Sortir de la dualité, c’est mettre fin aux croyances de bien et de mal, c’est arrêter d’opposer ceci à cela. Tout ça ne sont que des conceptions du mental nées de croyances, de formatage de notre société qui veut tout trier, mettre dans des cases, des tiroirs en définissant les choses de telle ou telle manière selon des émotions, des pensées, des croyances, des formatages. Il n’y a que des phénomènes qui fonctionnent et d’autres qui ne fonctionnent pas, des choses qui nous font avancer en conscience avec la conscience et d’autres qui en sont les freins, les blocages. La dualité en est une, car elle cherche à diviser ce qui a toujours été UN .
La dualité naît de l’idée qu’il faut diviser, différencier, les bonnes et les mauvaises choses. La dualité naît du mental qui créé l’égo, celui qui veut le contrôle et interprète les pensées et émotions comme étant réelles plutôt que de les laisser pour ce qu’elles sont. C’est-à-dire juste des pensées, juste des émotions, des réactions à des croyances, des blessures, des souvenirs, des expériences bonnes ou mauvaises enfouies dans la mémoire. Mais cette mémoire n’est pas qui nous sommes, elle n’est que la somme cumulée de nos sensations, pensées, émotions. Cette mémoire est la somme des ersatz auxquels nous nous sommes identifiés avec notre mental et qui nous définissent. Notre mental aime créer des images, un imaginaire né de ces mêmes croyances et expériences des mondes phénoménaux* qui s’impriment sur le mental.
Quelle image donner comme exemple ? Dans un ordinateur, il y a un disque dur sur le lequel est stocké tout un tas de fichiers, d’informations. Mais ce disque dur n’est pas l’ordinateur, il y a plein de composants à cet ordinateur : l’écran, le clavier, la souris, etc. La mémoire est comme le disque dur de l’ordinateur, elle a stocké des fichiers, des infos mais elle n’est pas toi, elle n’est pas qui on est, nous ne sommes pas notre mémoire. Or, si on s’accroche à cette mémoire, on rejouera encore et encore les mêmes scènes dans notre vie comme un disque qui déraille au même endroit. Et ce, parce qu’on s’est identifié à cette mémoire, à ces infos, à ces émotions gravées, stockées dans notre mémoire.
C’est la dualité, fruit du mental, qui nous fait croire qu’il y a des combats à mener. C’est la possession de notre mental qui nous conduit à vouloir combattre ceci ou cela, qui nous dicte celui-ci est bon, celui-là est mauvais. Ce ne sont que des interprétations nées de nos émotions, de nos pensées qui ont pris possession de notre soi, de cet être intérieur qui se situe, qui vit derrière ce mental. Le seul « combat » ou de façon plus douce, plus sereine, l’action à conduire dans ta vie, c’est de canaliser ce mental. Ne plus être dominé par lui, par ce politicien suprême qui divise pour régner.
Dans le plaidoyer (à lire ici), nous parlions de ces gens, ces oligarques et autres qui sont nés de cette dualité. Ils ne sont ni bons ni mauvais, ils sont justes ce qu’ils sont, des miroirs, des témoins, des signaux de nos errances, de nos erreurs, rien de plus. Comme déjà écrit, ils remplissent leur rôle à la perfection afin de nous reconduire, nous aider à revenir à plus de conscience, la conscience du SOI !
Notre réalité actuelle est la somme de toutes nos pensées et émotions contrôlées par le mental, tout ce qui n’est pas l’être, le Soi. Notre réalité n’est rien d’autre que la somme de toutes les boules de flipper qui se cognent n’importe où et n’importe comment. Notre réalité est assujettie à la machine du mental, elle est soumise au tyran de l’intellect, loin de l’être et du Soi. Notre réalité planétaire est un flipper contrôlé avec des boules incontrôlables et les points gagnés équivaut à l’argent qui est issue de tous les égarements. Ces boules de flipper dévastent tout car elles sont prisonnières du jeu des interactions dualistes du mental.
Quand tu fais l’expérience de l’éveil, de l’illumination, tu vois, tu vis dans ta chair, dans chacune de tes cellules, de tes atomes, qu’il n’y a pas d’extérieur et d’intérieur, tu vois que tu es partout à la fois. Je suis en toi et tu es en moi, je suis dans l’Univers et l’Univers est en moi ! Microcosme et macrocosme intriqués l’un dans l’autre ne font qu’UN. IL est qui IL est, une pure conscience qui fait l’expérience de qui IL est à travers chacun d’entre nous dans la matière.
Quand tu observes l’extérieur, tu ne vois pas l’extérieur tel qu’il est, il est juste interprété par ton mental en fonction de ta mémoire et ce qu’elle a stocké. Tu sais que nos yeux voient les choses à travers sa rétine, les images nous arrivent à l’envers, le cerveau traite l’image reçue et la renvoie sur un écran à l’intérieur de nous. Tout ce que nous observons sont des images intérieures que le mental interprète selon des émotions qui nous ferons juger ces images comme bonnes ou mauvaises selon notre mémoire. Mais ce n’est pas réel en fait, la réalité de l’être, du Soi est derrière ces phénomènes d’interprétation du réel.
Robin.
* les mondes phénoménaux sont les mondes des pensées, des émotions, des ressentis, des sentiments, des intuitions, tout ce qui enclenche des phénomènes dans le mental.