Dépasser le non-amour, et bien c’est d’abord avoir de la JOIE…

Je suis interpellé sur les terribles conséquences du non-amour, finalement les péchés capitaux, les guerres, les suicides, la pollution du vivant découlent tous du non-amour. Au quotidien, j’observe beaucoup de personnes (moi le premier) qui effectuent des démarches pour aller vers plus d’amour mais qui ne voient pas, volontairement ou non, le non-amour en eux. Comment prendre conscience de ce non-amour et le dépasser ?

Raphaël

 

Le non-amour vient du fait que nous sommes dans la croyance que l’amour viendra de l’extérieur, que c’est un autre qui pourra nous apporter l’amour (tomber amoureux), alors on rentre dans le besoin d’amour en cherchant à l’extérieur de nous cet amour, et là, c’est la course à l’impossible, c’est la course à notre propre perte en fait, une course effrénée contre des murs, une errance seul dans le désert, ce qui devient, à force de chercher à l’extérieur le dessèchement de l’âme.

Nous cherchons toujours l’amour de l’autre, à travers l’autre parce que bien souvent, bien trop souvent, nous ne l’aimons pas vraiment. Nous ne nous aimons pas de façon totale et inconditionnelle d’avoir la chance d’être qui nous sommes, or c’est là le premier piège, la première fermeture car si nous ne nous aimons pas d’abord, nous ne pouvons aimer l’autre puisque l’autre sera toujours un substitut à notre propre manque d’amour de nous-même !

Pour trouver l’amour de l’autre, nous allons alors mettre au point tout un tas de stratégies afin d’obtenir cet amour : convoitise, mensonge, manipulation, tricherie, séduction, … ceci envers l’autre mais aussi envers nous-même ! Tout amour obtenu avec de telles stratégies, finit toujours mal, disputes, divorces, jalousies et j’en passe.

Prendre conscience de notre non-amour. Et bien poses-toi la question de savoir si chaque matin tu te dis dans le miroir en te levant :  » je t’aime » ? 😉 La réponse est là ! T’aimes-tu ? Si tu ne t’aimes pas, comment pourrais-tu vraiment aimer autrui ? L’amour commence d’abord par l’amour de soi, loin de l’égocentrisme bien évidement. S’aimer ne veut pas dire s’aduler au point de devenir hautain, prétentieux, vaniteux… ça ce n’est pas de l’amour de soi, c’est juste de l’égocentrisme, de l’égotisme qui cache souvent des complexes d’infériorité.

Dépasser le non-amour, et bien c’est d’abord avoir de la JOIE, celle d’être en vie, d’être vivant, de respirer, boire, manger, chanter, danser, celle d’observer la beauté de ce monde et les merveilles de la création, c’est parler, échanger, regarder, observer, s’émerveiller chaque jour des petits cadeaux que la vie nous offre, un chant d’oiseau le matin suffit à nous remplir de bonheur pour qui a une oreille qui sait entendre le chant du vivant.

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Les gens qui ne voient pas le non-amour en eux, sont ceux qui jugent, sont indifférents, égoïstes, menteurs, … la liste est longue, très longue, tout ça est l’expression du non-amour qu’ils ne voient pas car prisonniers du fait qu’ils ne s’aiment pas ! Prisonniers du fait qu’ils ne s’aiment pas ou qu’ils s’aiment trop,  l’amour est justice, il est aussi humble, humilité faite de compassion.

S’aimer trop, c’est rentrer dans le contrôle, la domination, l’exploitation. Les grands tyrans, despotes étaient des personnes qui souvent s’aimaient beaucoup trop et mal. Ils s’aiment tellement qu’ils voudraient créer un monde à leur image, que tous soient comme eux et à leur service. Dans ce cas là, ce n’est plus l’amour mais le non-amour.

Souvent le non-amour résulte du fait que nous n’avons pas été aimés aussi, pas suffisamment, pas comme nous l’aurions désiré, voulu. Dans ce cas, il est souvent difficile d’offrir à autrui ce que l’on n’a pas reçu, ce que l’on ne connait pas si nous ne faisons pas un travail sur nous-mêmes, celui d’apprendre à nous aimer et aimer autrui de façon inconditionnelle.

On dira sans doute qu’il est difficile parfois d’aimer quand nous sommes en conflit avec autrui ou parce que nous vivons des situations graves et injustes, or tout est juste en fait. Les épreuves que nous traversons sont toujours le résultat de nos choix, conscients et inconscients.

Robin.