L’intellec-tu-elle… 

Le risque omniprésent sur le chemin que tu proposes est de tomber dans l’intellectualisation, la rationalisation des mots, des idées, des explications. En somme, pour initier un changement de comportement l’une des clés serait de toucher le cœur des gens ? Les personnes coupées de leur cœur ne pourraient que difficilement appréhender ces messages, pourtant si simples et pleins de bon sens ?

Raphaël

 

Risque omniprésent d’une intellectualisation … !! (cette petite phrase semble teintée d’une forte intellectualisation 😉 )  S’il y a un risque aussi énorme au point d’en devenir omniprésent, il faut s’armer d’une volonté d’airain et d’une abnégation colossale pour tenter de traduire, de partager. Ne serait-il pas mieux de rester devant son écran de t.v en se gavant de chips ?!

Il y a un risque à toutes nos actions, sortir de chez nous, rouler en voiture, prendre l’avion, le travail… Le risque est partout et « omniprésent « , c’est la vie ! Elle comporte des risques et le plus grand, le plus énorme est de ne pas prendre le temps de la vivre ! Le plus gros « risque » est d’être dominé par son mental, son intellect, conduisant au mal être, maladie, dysfonctionnement, errance, engourdissement, besoin, manque, dépendance, identification, esclavage… la liste est ….. très très longue. Si notre humanité va si mal dans son ensemble, c’est parce qu’elle ne fait pas le choix correct et pourtant omniprésent de sortir de son mental, de son intellect pour goutter pleinement, vivre pleinement l’Omniprésence du sans Nom, de Dieu, de la vie, du vivant. Quel risque choisis-tu ??? Celui de vivre, de l’amour ou celui de l’égarement dans le non-amour ? C’est une question de choix, de niveau de conscience !

Une fois réalisé le retour au Soi, à l’être en toute conscience, le seul risque omniprésent qui reste, c’est la joie inouïe de vivre la félicité sans fin dans la paix et l’amour du vivant, de Dieu qui EST en toi et en qui tu ES.  Quel risque choisis-tu ???

Mais sincèrement, je ne vois pas en quelle mesure mon écrit est un risque omniprésent d’une intellectualisation !? Chacun en fait ce qu’il veut, cet  écrit est un partage, si tu n’aimes pas un gâteau, et bien n’en manges pas, « je » ne suis pas là à forcer qui que ce soit d’en manger ! Si autrui lit ce partage dans sa tête, avec sa tête, dans son mental et avec son intellect, ça le regarde et ceci n’est pas dépendant de mon écrit mais de l’endroit où il est reçu, ça ne m’appartient pas et n’en suis pas responsable. Si tu n’aimes pas ce qui est proposé, n’en gouttes pas, n’en manges pas, n’en bois pas, c’est que tu dois encore mûrir, que ton heure n’est pas encore venue, c’est que tu dois encore rester dans la souffrance, prisonnier de ton mental et de tes émotions et ceci ne me regarde pas mais TE regarde.

Je ne pense pas que mon écrit soit rationnel, bien au contraire, je pense, j’ose croire qu’il offre justement une vision moins rationnelle, en tout cas c’est ce que je tente de faire, apporter une vision plus large, plus holistique du vivant donc forcément moins rationnelle ! Cet écrit est réalisé simplement avec des mots simples en s’efforçant justement le non-emploi de formules et mots trop intellectuels (intellec-tue-elle …)

J’aime jouer avec les mots car en fait ils ne sont que des sons, les sons de SON, SONT, ceux de sa vibration, celle du sans nom.

Regardes, notre humanité est souffrante à cause d’un mental qui a pris le pouvoir, un intellect surpuissant, cette humanité souffre en même temps d’un manque cruel de féminin, la non-incarnation du message Christique, celui de l’amour inconditionnel, qualité supérieure du Féminin. Comme écrit plus haut, les 3 fondamentaux de cette terre, de la création, de la vie sont on ne peut plus maltraités, saccagés, pollués… UNE terre, UNE eau, UNE femme… ELLES ! Ce ELLE que nous dévastons, que nous tuons à petit feu depuis des millénaires par ce mental dans lequel l’humanité est prisonnière, cet intellec-tue-elle…. tu sais, les mots cachent souvent, très souvent de grandes vérités. Ne dit-on pas que les mots créent les maux ?

Robin

Equilibrer les énergies masculines & féminines

Pour apaiser le corps, l’esprit et notre relation au vivant, Il semble que chacun est intérêt à équilibrer en soi les énergies masculines et féminines, le fait de les comprendre est déjà une grande étape, quelle serait pour toi la première action à réaliser ?

Raphaël

 

L’être, l’ÊTRE n’a rien à voir avec le faire ni l’avoir d’ailleurs… Si toutefois « action » il y a à conduire, c’est de conscientiser que 1 est 2 mais ce n’est pas dans l’action en tant que tel que nous trouverons une meilleure façon d’être mais dans la conscientisation. Cette conscientisation doit être vécue dans le cœur par l’inspire et l’expire de l’être. Or tu ne fais pas l’action de respirer ou d’expirer, c’est ton subconscient qui gère ta survie, tu ne commandes aucune action volontaire pour respirer, c’est juste la pulsion de vie qui met en action ton inspire et ton expire. Sans même que tu doives y réfléchir une seconde, ça se fait, ça se passe de façon tout à fait NATURELLE. Et c’est à ce naturel que nous devons faire appel pour l’intégration de nos parts féminines et masculines car elles sont comme l’inspire et l’expire. L’une ne peut fonctionner sans l’autre car elles sont vivantes en toutes choses et ne sont jamais séparées, sauf dans la tête, le mental.

Cette humanité a rejeté le féminin, or notre être est en fait composé des deux énergies, féminines et masculines. Une âme choisie une polarité dans laquelle elle va venir expérimenter qui elle est, elle s’incarne en tant qu’âme de polarité masculine ou féminine, mais chaque polarité incarnée est faite de ces deux énergies. Une polarité incarnée de genre masculin est pour moitié constituée de féminin et une polarité incarnée de genre féminin est pour moitié constituée de masculin. C’est la loi des mondes, nous n’échappons pas à ce grand tout. Ces deux énergies sont intriquées, enchevêtrées l’une dans l’autre.

Évoluer c’est remettre à sa juste place le féminin sacré qui coule en chaque être humain, c’est oser poser le regard sur sa grande force, sa toute puissance car elle est le moteur principal du vivant. Pour donner la vie il faut UNE terre, UNE eau, UNE femme. Mais cette source de vie ne peut jaillir, se créer et co-créer, re-créer sans le masculin : UN oxygène, UN feu, UN homme.

Nous sommes construits, bâtis, créés des quatre éléments : UNE terre, UN feu, UNE eau, UN oxygène, et ils coulent en nous, Homme ou Femme de façon équitable. Nous sommes créés de ces quatre éléments indissociables et je pense que cela doit revenir à la mémoire humaine.

C’est une très mauvaise compréhension de la vie, de la nature de la création que de diviser l’humain en 2 camps, d’un côté les femmes, de l’autre les hommes, c’est faux ! Le symbole du yin et du yang nous montre de façon très précise cette vérité. C’est à nous de l’incarner, la conscientiser, la respecter pour vivre en harmonie, syntonie, symbiose avec la vie.

yinyang

 

Robin

 » Ne me touchez pas, ma personne est sacrée ! « 

Récemment une personnalité politique française s’est exclamée  :  » Ne me touchez pas, ma personne est sacrée ! « . D’un certain point de vue c’est tout à fait exact, mais sur l’instant cette phrase m’a semblé révélatrice d’un orgueil peu commun et d’une importante fragilité narcissique. Le sacré, Dieu peut être évoqué pour justifier les meilleures intentions comme les pires. Que répondrais-tu à cette personnalité politique ?

Raphaël

 

Tu as de ces questions ! 😉 Je ne connais pas le contexte de cette phrase, mais un petit mot tout de même sur la politique.

Je ne crois absolument pas à la politique, en tout cas, sous la forme et la façon dont elle est pratiquée dans nos sociétés.

Si la politique était une bonne solution pour vivre en communauté, dans une société équitable garantissant le bien commun et la santé de la planète, nous n’en serions pas là où nous en sommes !

Mais peut-être avons nous mal choisi nos maîtres ? Prisonniers de notre vision dualiste de la vie, ceux de gauche et d’extrême gauche, ceux de droite et d’extrême droite, les verts, les centristes… Tous dans des camps divisés tirant la couverture à eux en vilipendant ceux de l’autre camps, les adversaires. La politique est l’une des plus « belles » images qui nous montre le pouvoir du mental emprisonnant l’homme dans la dualité !  Nous avons les maîtres que nous méritons…

J’ai parfois l’impression que c’est de mal en pis. Même s’il existe une minorité de politiques sincères. La majorité de ces gens ne sont à mes yeux que des gérants de boutique, des hommes de paille, choisis pour garantir à leur propriétaire, leur patron, de gagner du fric sur l’exploitation des peuples et de la terre. Ce sont des marchands de tapis, en grande partie des vassaux soumis aux diktats des « puissants » de ce monde qui tiennent l’argent et font élire les pantins dont ils ont besoin pour faire fructifier leur avoir. Et ce, en donnant quelques miettes à la population pour donner l’illusion qu’elle a le moindre pouvoir de décision. Des grandes phrases pompeuses, creuses qui ne veulent rien dire, des promesses jamais tenues, des coups bas, des rhétoriques stupides et puérils, des discours dénués de toute sincérité et vérité.

Bon tentons de répondre à cette personnalité politique, sans connaître le contexte, d’entrée de jeux, je dirai que cette personne a un gros souci avec son égo. Est-elle sacrée par ce qu’elle est une femme politique, est-elle sacrée parce qu’elle est femme ? Est-elle sacrée parce qu’elle est humaine ?

Si elle est sacrée parce que femme politique, il n’y a rien à dire, il suffit de lui donner les médicament ad hoc et sans doute que la crise narcissique passera un jour. Ou qu’elle reste dans ce narcissisme exacerbé et un jour où l’autre, la vie la fera tomber du piédestal sur lequel elle c’est hissée et la chute risque d’être fort douloureuse !

Si elle se sent sacrée en temps que femme, si elle incarne réellement le féminin sacré et qu’elle se « bat » corps et âme pour la juste reconnaissance de ce féminin si sacré en revendiquant pour toutes les femmes, le respect et le juste droit qui est le leur de naissance et dans la création, d’accord, je peux entendre son sacré.

Si elle milite pour l’instruction, la compréhension, l’incarnation de ce féminin sacré pour qu’enfin il soit vécu sur terre, je la bénis et serais de tout cœur avec elle pour la soutenir dans ses démarches.

Je lui dirais : « vous avez raison chère madame de vous battre pour la reconnaissance de ce féminin sacré, ses qualités sont énormes, indéniables autant qu’indispensables à cette terre si mal en point. Marchons ensemble pour développer chez chacun et chacune la simplicité, l’ouverture du cœur, l’écoute, l’attention, le courage et la force d’aimer dans un grand OUI. Oui j’accepte ceci ou cela dans un sourire bienveillant, tout comme NON je refuse ceci ou cela dans un sourire tout aussi bienveillant mais ferme et résolu à ce que ce NON soit vécu. »

Le féminin sacré est d’aller dans le sens de la vie, du vivant, marcher sur le chemin de la douceur volontaire et courageuse d’un sourire qui s’offre en toute générosité quelques soient les circonstances, bonnes ou mauvaises. C’est le don de donner, d’offrir la vie, à être la vie en toute simplicité, c’est là le pouvoir de pourvoir. C’est offrir dans la joie, partager dans le bonheur pour la simple joie du partage. C’est être égoïste en sachant que faire plaisir, donner, offrir, partager, être généreux bienveillant est d’abord une joie, un bonheur, une félicité que nous nous donnons à nous-mêmes.

Si elle est sacrée en temps qu’être humain, là aussi elle a raison à ceci près que l’humain n’est pas plus sacré, à mes yeux que tout ce qui l’entoure, que tout ce qui est vivant dans le visible et l’invisible, dans le matériel, la matière et l’immatériel, le subtil. Tout est sacré parce que la vie est sacrée, toutes formes de vie est sacrée, la création est sacrée !

Comme déjà dit, Dieu est aussi devenu un sac fourre-tout où chacun prétexte un dieu qui arrange ses croyances, ses objectifs, ses désirs, ses envies, ses besoins… Tout ça n’est que des interprétations dualistes nées du mental, de l’intellect.

Depuis la nuit des temps l’homme se fait la guerre pour du pouvoir ou pour imposer son dieu au dieu d’un autre… Il est devenu un prétexte permettant de justifier les pires horreurs, les pires exactions, tuer, violer, saccager. Dieu est souvent un prétexte au carnage.

Le souci est dû en grande partie à l’interprétation humaine des enseignements des prophètes venus enseigner à l’humanité. Enseignements malheureusement transformés en dogmes après leur départ par ceux qui s’auto-proclament les détenteurs de la vérité. Et ce, dans le but de gagner du pouvoir uniquement. Sur le fond, « les dieux » des prophètes de chaque religion disent tous la même chose. Ils prêchent l’amour, la bienveillance, le respect de la vie, donnent des conseils de comportements éthiques et moraux facilitant la vie en communauté. Les variantes que l’on peut observer sont sur la forme de ces enseignements. Ils étaient donnés à un peuple, une civilisation, qui chacune avait son propre niveau de connaissance et de conscience. Mal compris, mal interprétés, ces enseignements ont donné des résultats qui brouillent, engluent la vraie connaissance du message des prophètes porteurs de paroles de vérité adaptées aux circonstances des peuples auxquels ils s’adressaient.

Tout cela existe à cause de notre vision dualiste et binaire de la vie, alors que la vie est trinité, tri-unité, les trois unis, ensemble, corps-âme-esprit, conscient-inconscient-subconscient. Tout 3 parlant d’une seule voix unie, unifiée. Là est l’éveil. Le SOI est dans le subconscient, la dualité est entre le conscient et l’inconscient. Vivre dans la dualité, c’est être coupé de notre subconscient qui pourtant travaille inlassablement chaque jour pour nous tenir en vie et en santé.

Doit-on se concentrer pour respirer ? Non, c’est notre subconscient qui gère cela. Doit-on se concentrer, réfléchir, créer une action pour régénérer à chaque seconde les cellules de notre corps, faire pousser nos cheveux et nos ongles, rêver la nuit, cligner des yeux pour les humidifier ? Non, on ne donne aucun ordre, on ne fait aucune action, c’est notre subconscient qui gère tout cela, et sans lui, il nous serait impossible de vivre.

Mais prisonnier de notre mental, toutes ces merveilles se déroulant en nous à chaque seconde de notre vie ne sont ni vues ni comprises. Pourtant le subconscient lui, remplit à chaque seconde merveilleusement bien sa fonction pour que nous puissions faire l’expérience de la vie dans la matière. Ceci sans jugement, sans critique, sans amertume, sans colère mais dans la joie de pulser la vie en nous, de nous maintenir en vie pour la joie d’être en vie.

Robin

UNE terre, UNE eau, UNE femme

Raphaël :

Notre humanité a un problème d’eau potable mais nous avons aussi échangé sur le fait que l’eau est associée aux émotions et au féminin. Peut-on dire que ce problème d’eau potable est symboliquement très révélateur des déviances/blocages de notre humanité vis-à-vis du Féminin ?

Réponse de Robin :

C’est un vaste sujet que de répondre à savoir s’il y a une corrélation entre les soucis d’eau potable et le féminin ! Tu aurais pu dire entre l’eau, la terre, le féminin et les hommes …

Je suis petit-fils d’agriculteur, de ce fait, ma vision de notre planète est puissante car j’ai baigné depuis mon enfance dans les cadeaux merveilleux et gratuits qu’elle nous offre en toute générosité à chaque seconde. Mon grand-père était cultivateur et précurseur de méthodes écologiques de cultures céréalières, il avait un amour et un respect immense pour la terre. Avant son départ, il fût plongé dans une affliction totale face aux dégâts que l’agro-industrie engendre sur cette terre.

Pour la petite histoire, de son vivant, ma grand-mère, épouse de ce grand-père cultivateur m’a dit je ne sais combien de fois : « Tu sais, si ton grand-père revenait maintenant sur terre, il ne voudrait pas rester une seconde et demanderait à repartir tout de suite tellement il souffrirait de voir ce que l’homme, l’humain si intelligent, a fait à la terre. Voir l’état de la terre lui serait totalement insupportable ! « 

Je partage à 1000 % le point de vue qu’aurait mon grand-père. Désolé mais l’égarement est tellement immense, j’ose à peine garder mon œil ouvert sur l’étendue des dégâts tellement c’est douloureux. Mon grand-père et ma grand-mère (qui n’était pas en reste vis-à-vis de son époux) m’ont transmis, légué des connaissances, des savoirs, des valeurs avec lesquelles j’ai grandi, je me suis bâti, eux sont partis, moi je suis ici …!

Eau  potable ou pas, c’est toujours la même eau, il n’y en a pas 2 sortes d’eau sur terre, l’eau que nous buvons est celle des océans qui par évaporation forme des nuages qui viennent arroser, fertiliser la terre, remplir les nappes phréatiques, former les glaciers qui se transforment en eau douce, douce mer/mère …

La terre est une terre, le féminin, elle, est notre mère nourricière, celle qui nous permet de vivre, nous donne la vie afin d’expérimenter le vivant, la vie aussi bien matérielle qu’immatérielle.  Elle nous est juste prêtée et cette notion est d’une extrême importance. Prêter à nous, humains, ainsi qu’à une multitude d’autres formes de vie toutes aussi importantes voire plus importantes, INDISPENSABLES que la notre ! Que serait notre existence sur terre si toute la faune et la flore n’existait pas ? Nous ne pourrions simplement pas exister ! Arrêtons de nous croire le centre du monde, de nous croire si important, cette vision est éculée et débile.

L’eau, le  »O », là aussi est le féminin. Sans cette eau aucune vie de peut exister, nous ne pouvons nous passer d’elle. C’est aussi cette eau qui nous met au monde dans le ventre de nos mères. Cette eau sur terre est le liquide amniotique par lequel tout est venu au monde. Toutes les premières formes de vie se sont développées dans l’eau, matrice originelle du vivant tout comme les végétaux de la terre ont eu besoin d’eau pour être créés par la vie, pour la vie. C’est l’exact réplique des ventres de nos mères, matrices créatrices de vie. Elles sont, elles-aussi sources de création de vie, du vivant. A bien y regarder, j’y vois une fractale. Quelles différences fondamentales dans leur fonction y a-t-il entre les mers qui créent le vivant et nos mères qui créent la vie dans l’eau, fondamentalement où est la différence ?! Ces 2 eaux, celle de la terre et celle de nos mères, sont 2 liquides amniotiques créateurs du vivant, chacun sous leur forme, chacun à leur échelle de grandeur, chacun dans leur rôle, dans leur fonction, matrice, créatrice de la vie et du vivant si semblable.

grossesse-03

J’enfonce des portes ouvertes mais nous sommes constitués de +/- 75 % d’eau, tout comme la terre, curieux non ? Cette création, la terre ressemble fort à cette création qu’est l’humain. La vie, le vivant sort des eaux pour l’un comme pour l’autre ! Curieux non ! D’ailleurs, à bien y regarder, ne devrions nous pas appeler cette terre, la planète mer ou la terre mère puisque sa plus grande partie visible est de l’eau de mer/mère…

C’est évident, il y a un souci majeur sur notre terre, la planète « mère », avec le féminin dans son ensemble. Les premières victimes à grande échelle sont la terre et l’eau étant l’une et l’autre ravagées, saccagées par l’homme. A l’excès, le masculin est une énergie en quête perpétuelle de pouvoir qui cherche à dominer, contrôler, exploiter, gagner. Elle recherche la gloire et le profit par la marchandisation du vivant. Nous parlerons bien évidemment du Féminin sacré qui manque tant à cette humanité si dure et nous reparlerons aussi du masculin sacré et de son mauvais emploi par les hommes. Mais pas tout de suite, c’est un sujet sur lequel beaucoup de choses ont déjà été dites et écrites.

En prenant de la hauteur, ce que je vois c’est que tout l’argent de ce monde, n’est rien d’autre que le sang de millions d’êtres humains. Cet argent est la somme immense de la dévastation de la biosphère et de tous les écosystèmes. Tout ce carnage pour du papier et des chiffres virtuels sur des écrans d’ordinateur, c’est tellement… je n’ai pas de mots, je ne vois que des maux ! Certains diront : « oui mais c’est l’évolution »… Est-ce qu’une évolution passe par la destruction pour s’enrichir ? Est-ce que l’on ne se voile pas la face comme l’autruche qui plonge la tête dans son trou ?! J’y vois plutôt une forme de régression, pour le moins un égarement total pour rester courtois. A mes yeux, une évolution est d’offrir plus que ce que l’on prend, évoluer c’est être une valeur ajoutée, un + et non un -.

Passons sur ce carnage momentanément car le sujet est vaste en fait.

Revenons sur nos modes de cultures agro-industriels et là, c’est un véritable viol des sols et l’empoisonnement de notre eau que nous pouvons observer. On laboure la terre, nous la violons, nous y creusons des sillons qui tuent toutes vies animales et microbiennes dans les sols. Et en prime pour couronner le tout, nous la bourrons d’intrants chimiques, d’engrais et pesticides, insecticides chimiques nauséabonds que nous diluons dans l’eau pour les répandre. C’est un véritable assassinat du vivant jamais égalé sur terre. Des champs d’horreur moribonds où poussent des céréales et végétaux tout aussi moribonds qui finissent dans le ventre d’animaux qui deviennent malades et fous pour finir dans nos ventres, nous rendant malades également ! Comment échapper au cancer et autres maladies en ingurgitant la mort elle même ?! C’est d’une telle inconscience, un abîme !

 

La terre, nous la labourons et la bourrons, nous ne faisons que la bourrer comme des bourrins ! Mais quand est-ce que nous caressons ? Quand est-ce que nous aimons, protégeons, servons, restituons tout ce qu’elle nous offre en toute gratuité ? Quel manque de reconnaissance en fait, quelle outrecuidance vaniteuse que cette maltraitance de notre mère nourricière… Tiens, à bien y regarder, comment traitons nous les femmes de cette terre, les mères nourricières de chaque famille et nos enfants, le produit de nos labours… ? Je m’égare…. Mais il y a là quelque chose sur laquelle je reviendrai plus tard. Tu sais, cette façon dont nous plantons nos graines… J’ai évoqué le fait que nous étions des jardiniers qui cultivions notre réalité par les graines que sont nos pensées, paroles et actes que nous semons à chaque seconde. Que dire des graines et de la façon dont nous les plantons dans nos femmes ainsi que de l’utilisation du plantoir…. ? J’y reviendrais, tu peux compter sur moi mais c’est un sujet « délicat » autant que tabou alors qu’en fait, il est le miracle des miracles, mais si mal compris, si mal vécu, si mal utilisé !

Pour en revenir au sujet, oui nous pouvons, devons faire le constat qu’il y a un souci avec le féminin car comme dit plus haut, tout ce qui est féminin ici sur terre semble complètement incompris conduisant à son avilissement et son abus, sa maltraitance, chemin direct à notre effondrement.

UNE terre, UNE eau, UNE femme, 3 féminins, toutes 3 porteuses de vie, toutes 3 donnant, offrant, créant la vie, le vivant sont en fait les 3 composantes du vivant les plus maltraitées, exploitées, avilies sur cette planète. Mais de quoi l’homme a-t-il si peur pour tenter de détruire le Féminin d’une telle façon ? Qu’est ce qui fait peur à l’homme pour maltraiter d’une telle façon tout ce qui est féminin, tout ce qui porte la vie, l’engendre, la créer, co-créer, re-créer depuis des siècles ? Quelle est cette peur ? Car une telle attitude vis-a-vis du féminin ne peut être vue, comprise, que sous la forme de la peur puisqu’il y a, de toute évidence, tentative de destruction « inconsciente » de ce qui est féminin. Cette peur semble tellement immense qu’il faille détruire la cause de cette peur, croyant de ce fait, pouvoir lui échapper.

La peur de ce qui porte la vie, ce qui créé la vie… pourquoi une telle attitude ? Est-ce que l’homme aurait peur de vivre, d’être en vie, d’être vivant ? D’où vient cette peur d’être en vie, d’où vient cette peur du vivant ? …. ah oui … !  La mort ! Voilà bien la grande peur des hommes, mourir. Alors pour échapper à la mort, il veut profiter, s’enrichir, conquérir, marquer l’histoire, posséder, dominer, trouver des substituts dérisoires lui donnant l’illusion d’être heureux avant de mourir. Alors, si nous regardons de plus près encore ou avec plus de hauteur, la stratégie de l’homme ayant peur de la mort est de lui échapper en tuant le vivant pour le profit et l’exploitation. S’enrichir pour jouir du plaisir qui détruit… hum, hum, merveilleux concept de la vie, génial, quel génie ! Quelle intelligence alors, quelle belle évolution ! Quelle grandeur ! Quelle beauté, on en reste béat !

Tu crois que je raconte des sottises, n’y a-t-il pas une grande vérité dans ces propos ?

Mais continuons un peu notre réflexion de départ sur la peur du féminin, la peur de ce qui créé la vie. Est-ce que ce n’est pas de cette toute puissance bienfaisante dont l’homme a peur ? N’a-t-il pas peur de ce féminin si sacré et de ses 3 éléments que sont : UNE terre, UNE eau, UNE femme ? Nous pouvons nous poser la question de façon tout à fait légitime, car OUI ces 3 éléments fondamentaux assurent la pérennité de la vie, du vivant. Ce sont les 3 fondamentaux les plus maltraités, les plus pollués, les moins respectés, les plus incompris, les plus exploités, les plus détruits pour des profits, pour gagner sa vie plus que la vivre. Et où tout cela nous conduit-il ? Sans aucun doute à de très très grandes difficultés et à un défi majeur pour cette humanité.

Que pouvons-nous déduire de cet état de fait ? Et bien tout simplement que le vrai message Christique n’a pas été compris, conscientisé par l’humanité. Rien, ou pas grand chose de la profondeur de son message, n’a été incarné sur la planète « mère ».

Quel était ce message ? La révélation d’un féminin sacré inhérent, intrinsèque à l’expression la plus noble, la plus pure de la vie et du vivant. Cette expression est celle de l’AMOUR, de la générosité, du partage, du don de soi, de l’altruisme bienveillant que réalise chaque jour à chaque seconde les 3 fondamentaux féminins de la création, à savoir : une terre, une eau, une femme. Ces 3 sources séculaires, multi-millénaires créent, recréent, co-créent du vivant, de la vie, la Création. Et ce, à l’infini depuis des siècles et des siècles pour des siècles et des siècles.

Dépasser le non-amour, et bien c’est d’abord avoir de la JOIE…

Je suis interpellé sur les terribles conséquences du non-amour, finalement les péchés capitaux, les guerres, les suicides, la pollution du vivant découlent tous du non-amour. Au quotidien, j’observe beaucoup de personnes (moi le premier) qui effectuent des démarches pour aller vers plus d’amour mais qui ne voient pas, volontairement ou non, le non-amour en eux. Comment prendre conscience de ce non-amour et le dépasser ?

Raphaël

 

Le non-amour vient du fait que nous sommes dans la croyance que l’amour viendra de l’extérieur, que c’est un autre qui pourra nous apporter l’amour (tomber amoureux), alors on rentre dans le besoin d’amour en cherchant à l’extérieur de nous cet amour, et là, c’est la course à l’impossible, c’est la course à notre propre perte en fait, une course effrénée contre des murs, une errance seul dans le désert, ce qui devient, à force de chercher à l’extérieur le dessèchement de l’âme.

Nous cherchons toujours l’amour de l’autre, à travers l’autre parce que bien souvent, bien trop souvent, nous ne l’aimons pas vraiment. Nous ne nous aimons pas de façon totale et inconditionnelle d’avoir la chance d’être qui nous sommes, or c’est là le premier piège, la première fermeture car si nous ne nous aimons pas d’abord, nous ne pouvons aimer l’autre puisque l’autre sera toujours un substitut à notre propre manque d’amour de nous-même !

Pour trouver l’amour de l’autre, nous allons alors mettre au point tout un tas de stratégies afin d’obtenir cet amour : convoitise, mensonge, manipulation, tricherie, séduction, … ceci envers l’autre mais aussi envers nous-même ! Tout amour obtenu avec de telles stratégies, finit toujours mal, disputes, divorces, jalousies et j’en passe.

Prendre conscience de notre non-amour. Et bien poses-toi la question de savoir si chaque matin tu te dis dans le miroir en te levant :  » je t’aime » ? 😉 La réponse est là ! T’aimes-tu ? Si tu ne t’aimes pas, comment pourrais-tu vraiment aimer autrui ? L’amour commence d’abord par l’amour de soi, loin de l’égocentrisme bien évidement. S’aimer ne veut pas dire s’aduler au point de devenir hautain, prétentieux, vaniteux… ça ce n’est pas de l’amour de soi, c’est juste de l’égocentrisme, de l’égotisme qui cache souvent des complexes d’infériorité.

Dépasser le non-amour, et bien c’est d’abord avoir de la JOIE, celle d’être en vie, d’être vivant, de respirer, boire, manger, chanter, danser, celle d’observer la beauté de ce monde et les merveilles de la création, c’est parler, échanger, regarder, observer, s’émerveiller chaque jour des petits cadeaux que la vie nous offre, un chant d’oiseau le matin suffit à nous remplir de bonheur pour qui a une oreille qui sait entendre le chant du vivant.

zr-5iy3X4eLTXRFR6R-V_adrianmcdonald02

Les gens qui ne voient pas le non-amour en eux, sont ceux qui jugent, sont indifférents, égoïstes, menteurs, … la liste est longue, très longue, tout ça est l’expression du non-amour qu’ils ne voient pas car prisonniers du fait qu’ils ne s’aiment pas ! Prisonniers du fait qu’ils ne s’aiment pas ou qu’ils s’aiment trop,  l’amour est justice, il est aussi humble, humilité faite de compassion.

S’aimer trop, c’est rentrer dans le contrôle, la domination, l’exploitation. Les grands tyrans, despotes étaient des personnes qui souvent s’aimaient beaucoup trop et mal. Ils s’aiment tellement qu’ils voudraient créer un monde à leur image, que tous soient comme eux et à leur service. Dans ce cas là, ce n’est plus l’amour mais le non-amour.

Souvent le non-amour résulte du fait que nous n’avons pas été aimés aussi, pas suffisamment, pas comme nous l’aurions désiré, voulu. Dans ce cas, il est souvent difficile d’offrir à autrui ce que l’on n’a pas reçu, ce que l’on ne connait pas si nous ne faisons pas un travail sur nous-mêmes, celui d’apprendre à nous aimer et aimer autrui de façon inconditionnelle.

On dira sans doute qu’il est difficile parfois d’aimer quand nous sommes en conflit avec autrui ou parce que nous vivons des situations graves et injustes, or tout est juste en fait. Les épreuves que nous traversons sont toujours le résultat de nos choix, conscients et inconscients.

Robin.