Le grand méchant loup !

Comme beaucoup de mes frères et sœurs, ces parts individuées de qui JE SUIS, très tôt en ouvrant les yeux sur cette planète, une question intense s’est posée ?

 » Mais qu’est-ce que je suis venu faire ici ?! »

« Je » n’y comprenais rien et vivais une sorte d’abandon, d’oubli, comme si les yeux ouverts dans la lumière j’étais tombé dans l’abime. Existe encore ici cette image de 2 yeux grands ouverts qui voyaient des êtres s’agiter, bouger, se déplacer desquelles sortaient des sons que je ne comprenais pas. Existe ici le souvenir du début de la naissance, de l’incarnation, être dans la chair. J’étais à la fois très curieux et un peu craintif car vivait là dans ce regard l’observation d’un : « mais c’est quoi tout ce Bazard ».

Certes à l’époque la maîtrise des mots n’étaient pas là mais quelque chose d’indéfinissable observait tout ça sans en comprendre le sens. C’était aussi curieux en grandissant d’observer qu’en fait, j’habitais une sorte de costume ultra sophistiqué avec des bras, des jambes, une tête, un tronc et que ce costume, ce vêtement de peau me permettait d’appréhender tout un tas de choses autour de moi. Je pouvais avec ce costume, sentir, ressentir tout un tas de choses, des goûts, des couleurs, des odeurs, des sons, des touchés. J’étais aussi très fasciné en voyant ces mains que je pouvais faire bouger en tous sens tout comme ces jambes grâce auxquelles je pouvais me tenir debout, avancer, marcher, puis courir. Observer également que quelque chose là en « moi », pensait, réfléchissait, analysait. C’était de grands moments de joie, ça bouge ! Ça se déplace ! Ça pense ! Ça expire et inspire sans qu’il soit besoin d’y penser, d’y réfléchir. C’était fascinant. Voir, observer toutes ces formes de vie, animal et végétal que je pouvais là aussi toucher, entendre, sentir était à chaque instant merveilleux. Je n’y comprenais toujours pas grand-chose mais c’était vraiment extraordinairement, intense et à la fois lent et lourd. C’était drôle, amusant autant que perturbant de gouter, observer toute cette intensité lourde et si lente que me renvoyaient les sens en éveil. J’étais un peu comme une personne ayant vécu un coma qui, en se réveillant, devait tout redécouvrir comme si les objets étaient nouveaux, les sons, les odeurs, … Une réelle découverte, redécouverte de chaque instant.


Ensuite, très vite, est venu le fait d’observer qu’entre les mots que j’entendais, ce que l’on m’expliquait, m’enseignait de la part des uns et des autres, il y avait une forte différence entre ce qui était dit et ce qui était réalisés. Entre l’histoire racontée et l’observation faite de l’incarnation, l’application de cette histoire racontée. Ceci augmentait à la fois la curiosité et en même temps je me disais :  » mais enfin, mais c’est quoi tout ce truc, c’est quoi tout ce film où l’on me dit des choses alors que j’y vois, observe son contraire ». Une dissonance était perceptible entre les dialogues du scénario, ce qui voulait se jouer et le film, la pièce de théâtre observée.


Cherchant à m’adapter tant au costume habité qu’à la pièce de théâtre dans laquelle je jouais comme les autres acteurs là tout autour de « moi », la vie se déroulait avec tout son lot conséquent de questions restant sans réponse qui parfois m’effrayaient.  » Mais c’est quoi tout ce cirque ? J’ai dû me tromper d’adresse ! « . Cette sensation est quasi universelle, c’est une question que beaucoup d’être incarné se posent pendant très longtemps, phénomène engendrant des mal-être parfois profonds.

Poursuivi par ces questionnements incessants, j’avais néanmoins trouvé une porte de sortie permettant des escapades rendant moins douloureux toutes ces questions qui me taraudaient sans fin. Cette porte de sortie était simple et depuis lors, je n’en ai que très rarement parlé. Enfant je grimpais sur un tabouret dans la salle de bain, ce qui me permettait de me voir dans le miroir de l’évier. Là je concentrais mon regard sur mes yeux, je plongeais littéralement dans mes yeux et tout d’un coup, ces yeux, ces pupilles se dilataient à l’extrême. Elles devenaient alors des planètes dans l’univers et je passais au travers du regard et me retrouvais à voyager à la vitesse de la pensée dans tout l’univers où je croisais de nombreuses galaxies faites de soleil et planètes à l’infini. C’était des instants d’allégresse et de félicité inouïe. Le bien-être ressenti était colossal et me permettait une fois revenu de ces voyages de supporter la lenteur, la lourdeur dans cette « réalité » retrouvée après ces voyages. Cela ne durait sans doute que quelques secondes dans la matière mais pendant ces expériences, le temps était arrêté, le temps avait disparu et je gouttais à l’éternité et l’infini.


Puis entre mes 6/7 ans, il est devenu impossible de réaliser ces escapades, ces voyages, j’avais beau de nouveau fixer mon regard sur mes yeux dans le miroir, la magie n’opérait plus, impossible de passer au travers du miroir pour voguer telle une entité angélique dans l’univers.
Ce fût une période très douloureuse, la sensation vécue était que tout m’avait été enlevé, j’étais envahi par un sentiment de solitude extrême difficilement soutenable.  Est-ce que tout ça était vrai, est ce que c’était mon imagination, pourtant le bien-être vécu était bien réel, alors c’était quoi tout ça ?


Ne sachant plus vivre ces escapades revigorantes, le questionnement constant c’est accru, ne trouvant pas de réponse et en souffrance, vers mes 7 ans, un cauchemar récurant est alors venu me surprendre pendant le sommeil. Toujours le même, j’étais sur une planète, seul, une planète complétement vide, personne, pas d’arbre, pas d’animaux, pas de bruit, pas d’odeur, rien. Cette planète était d’une couleur blanchâtre un peut sale, délavée, comme sans vie et pleins d’assez grands trous, un peu comme si je m’étais retrouvé sur un emmental géant. Déambulant sur cette planète pour la découvrir en évitant soigneusement de ne pas tomber dans les trous, tout d’un coup une présence derrière moi ce fait sentir, je me retournais et là tout d’une fois, un énorme loup noir était là !!
Ce loup énorme était très très menaçant, la gueule ouverte en train de grogner fortement, les oreilles couchées en signe d’attaque, je pouvais voir tous ses crocs, ses poils dressés sur son échine, hirsutes, sales. Et son regard, et quel regard ! Froid, menaçant dans lequel je pouvais lire toute la colère, toute la haine, c’était vraiment totalement effrayant. Je voyais très bien que c’était à moi qu’il en voulait, aucun doute ne subsistait, j’étais le seul présent sur cette planète, j’étais chez lui, j’étais un intrus et tout me montrais dans son attitude prête à bondir, me poursuivre que je n’étais absolument mais alors absolument pas le bienvenu.
Paniqué à la vue de cet énorme loup qui, de façon certaine, était là pour me dévorer, me tuer, me déchiqueter, je me mettais à courir le plus vite possible ! Mais à mon grand regret, prisonnier de cette panique incontrôlable, je ne regardais pas où je posais les pieds et fatalement, je tombais dans un des nombreux trous. Au fond du trou, la panique grandissait encore d’avantage car les bords de ce trou étaient aussi lisses que du marbre, de la glace ce qui rendait la remontée extrêmement difficile en demandant des efforts incommensurables pour en sortir.
Sorti enfin du trou, complétement affolé, épuisé, je voyais que ce loup haineux, empli de colère se rapprochait de moi tous crocs dehors. Lui bondissait et courait à vive allure sans tomber dans les trous. Alors j’essayais de courir encore plus vite mais encore une fois je tombais dans un trou duquel j’avais un mal fou à me sortir pour tenter de fuir ce loup voulant me détruire.
Et ainsi de suite jusqu’au moment où rattrapé par le loup, je sentais l’haleine de ce loup, juste là à quelques centimètres de ma tête, de mon cou, de mon visage. Je pouvais pleinement observer sa gueule grande ouverte prête à me dévorer et à ce moment-là je me réveillais en hurlant de terreur. C’était terrible. Mon cœur cognait à en faire exploser la cage thoracique. Ma tête également où je sentais la pulsion intense de ce cœur affolé dans mes tempes qui battaient la chamade. J’étais au réveil dans une panique effroyable sans nom, pleurant, hurlant de terreur, il fallait un certain temps pour revivre, goutter un apaisement, reprendre pieds dans la « réalité ».


Ce qui était curieux c’est que dans ce « rêve », j’étais à la fois en train de courir et me voyais courir, j’étais en train de vouloir m’échapper du trou dans lequel j’étais tombé et je m’observais en même temps en train de vouloir sortir de ce trou, les 2 sensations, les 2 scènes étaient vécues en même temps, celle d’être dans la scène et celle de la jouer ! Exactement comme dans la vie « réelle », dans mon quotidien, dans la matière, je me voyais vivre, je m’observais en train de faire ceci ou cela, de dire ceci ou cela en même temps que je le faisais.  La seule différence fondamentale est que dans le rêve c’était nettement plus distinct, plus rapide, alors que dans la matière, c’était plus lent, plus lourd mais tout aussi réel que dans le réel du rêve !

Suite à ce cauchemar, les jours qui ont suivi, quand la nuit arrivait et l’heure du coucher, une panique totale montait petit à petit par la crainte de refaire ce cauchemar. « Et si ça recommençait !  » Tant ce « rêve » était effrayant, bouleversant, je ne pouvais m’empêcher d’y penser de la journée.
Alors en bon petit enfant, j’ai tenté d’expliquer ce rêve, ce cauchemar, mais la seule réponse obtenue fût :  » aller va, ce n’est rien ne t’inquiètes pas, ce n’est qu’un cauchemar ! ». Bon « d’accord » mais ce n’est pas toi qui le vis, le vois, le goutte, si pour toi c’est un cauchemar, moi je le vis vraiment. Je faisais donc tout ce qui était possible pour retarder l’heure du coucher, ne pas dormir, ne plus refaire ce cauchemar.
Contre mauvaise fortune bon cœur, j’allais donc au lit habité par cette panique terrible de revivre un tel rêve. Un jour ou deux sont passés, puis ce cauchemar est revenu. Encore une fois la même planète, le même loup, les mêmes trous, la même course effrénée pour sauver ma vie, ne pas être déchiqueté, ne pas mourir ! Et toujours le même réveil au même moment ; celui où j’allais être dévoré. Toujours cette même effroyable panique totale au réveil hurlant de terreur où un certain temps devait être observé pour que, posant mes mains sur le lit je pouvais sentir que je n’étais plus dans ce cauchemar.
Ce cauchemar a continué à se présenter à moi à plusieurs reprises sans que je ne puisse rien y faire. Ceci jusqu’au jour où, épuisé par ce rêve qui envahissait mes pensées à chaque instant, j’ai décidé que c’était fini ! NON !!! Je ne vivrais plus cette frayeur, je pris la décision en toute conscience que cela devait finir parce que ça m’empoisonnait vraiment l’existence.
Le petit enfant de 7 ans c’est dit :  » bon, la prochaine fois que ce rêve, ce cauchemar va revenir, et bien je ne vais plus courir, je ne vais plus m’enfuir et je ferais face sans peur et sans panique et nous verrons bien ce qui va se passer ». Là, la décision de vivre ce que l’on nomme un rêve conscient est parvenu, ayant vu qu’il y avait cet observateur dans les rêves comme dans le « réel », j’allais comme dans la vie, vivre pleinement l’expérience afin de gouter ce que cet observateur allait voir.
S’il y a eu du courage dans cette attitude, c’était aussi pour en finir une bonne fois pour toute, quoi qu’il en coûte, il fallait que ça s’arrête car mon quotidien était devenu complétement invivable par la prégnance de ce cauchemar me hantant à longueur de temps.
Alors, très peu de temps après avoir pris cette résolution, le rêve est revenu. J’étais là sur cette même planète un peu sale, pleine de trous mais à peine ai-je vu que j’étais sur cette même planète, sans attendre je me suis retourné pour fixer le regard de ce loup.
Oui en plein rêve/cauchemar, je me suis souvenu de ma promesse d’affronter ce loup, j’étais là, face à lui, ce grand méchant et j’étais en totale confiance, il n’y avait plus de peur, j’assumais pleinement la situation, il fallait que ça cesse.
J’ai donc vu ce loup bondir vers moi avec toute sa rage de vouloir me détruire, je n’ai pas bougé d’un cheveu en attendant qu’il se rapproche pour me dévorer. Sans panique aucune, je l’ai laissé me prendre dans sa gueule et me dévorer et… Oh surprise ! Aucune douleur, aucune frayeur et d’une fois, la planète avait disparu, tout était noir, il n’y avait plus rien mais j’étais toujours là ! Alors est monté en moi une joie indescriptible, un sentiment de paix et de plénitude, de félicité plus intense encore à ce que j’éprouvais lors de mes escapades quand je plongeais dans mes yeux.
Dès que ce sentiment de joie est apparu, dès qu’il a pointé, à l’instant même, tout est devenu lumière, tout était blanc, d’un blanc iridescent, vibrant, vivant, intensément vivant et joyeux, d’une joie sans fin. Je sentais mon cœur, le plexus solaire se dilater et se dilater encore d’une joie et un amour infini en même temps qu’une paix insondable. J’étais là, bel et bien vivant, pleinement vivant et toute la planète pleine de trous avait disparu, il ne restait que cette lumière blanche iridescente si intensément et amoureusement vibrante dans laquelle je baignais. J’étais cette lumière tout comme elle émanait de moi, les 2 pleinement confondues sans plus aucune séparation. Je pouvais tout voir, tout sentir, tout entendre, tout gouter, c’était merveilleux, j’étais unique et multiple, j’étais tout et je n’étais rien, j’étais libre, en paix, en pleine joie et félicité.
Ensuite je me suis réveillé, tranquillement, paisiblement avec sur le visage j’en ai le souvenir, un sourire de gratitude. J’ai ouvert les yeux dans ma chambre en pleine nuit avec mon plexus solaire vibrant encore si intensément de cette joie, de cette lumière blanche qui m’inondait, me submergeait à l’infini. J’étais là dans cette simple et incommensurable joie d’être, être là à voir et gouter à satiété cette joie si aimante d’être.
Plus de peur, plus de panique, tout était tranquille et à partir de ce moment-là, de cet instant, celui du retour dans la « réalité », toute mes perceptions de ce monde, de ce que l’homme appel la réalité à complétement et radicalement changé. Tout mon regard sur la « réalité » de notre monde c’est vu totalement renversée, comme une chaussette que l’on retourne.
« J’étais » dans le vécu direct, qui certes ne m’a plus jamais quitté mais je n’avais pas les mots pour dire tout ça, je n’avais que 7 ans.
Ce qui a été pleinement observé, après ce rêve initiatique, est qu’il n’y a aucune différence entre le rêve et la réalité, que, où que je sois, j’étais toujours là égal à qui je suis, l’observateur joyeux de tous ces phénomènes dans tant de décors différents. Il a été vu que le rêve, l’intangible, et la réalité, le tangible, était un décor dans lequel j’étais « projeté » ou mieux encore, où JE se projetais vivais là la certitude qu’où que je sois, quel que soit le décor, les sensations ou émotions, je n’étais que l’observateur comme le créateur de tous ces décors par lesquelles JE, MOI se percevait, se voyait, se gouttait. Il a été vu que tous ces décors, « réels » ou « rêves » n’étaient pas réels en fait, mais juste un décor, un film.  Il n’y avait plus aucune différence entre moi dans le rêve et moi dans la réalité, le vécu, le ressenti, ce qui était gouté, observé était exactement la même chose mais à des vitesses, des vibrations différentes.
Certes, bien évidement à l’époque je n’avais pas les mots pour pleinement expliquer ce phénomène, mais il y avait cette incommensurable certitude que seul la présence, l’observateur qui jouait dans différents décors, « rêvés » ou « réels » était là, que c’était la seule et unique vérité !
Vient alors la révélation que la Vie, ce que l’on nomme la réalité, le réel était aussi un rêve, un jeu dans lequel Je jouais à être. Les seuls grandes et uniques différences, sont que dans le rêve, tout va plus vite, tout ce vit à la vitesse de la pensée, tout y est plus vibrant, comme plus léger mais tout aussi intense, réel que dans la matière. La différence vécue dans la matière vient du fait que tout y est plus lent, plus lourd, l’apesanteur et l’attraction. C’est comme si le rêve se déroulait au ralentit ce qui rend la matière beaucoup plus perceptible par nos sens. Cette « lourdeur » née également du fait que les 5 sens communs sont en éveils car nous pouvons dans la matière, toucher, sentir, entendre… De façon plus intense, plus lourde que dans le rêve où toutes ces mêmes sensations, sont plus fines, comme moins perceptibles par manque de poids alors qu’elles le sont tout autant. Dans le rêve ça vibre plus haut que dans la matière, ce qui rend les choses plus intenses à contrario du « réel » dans la matière par la lenteur et le poids tout est plus « sensitif », plus préhensible mais c’est exactement la même chose que dans le rêve.
Ce qui a aussi été pleinement observé après ce rêve hautement initiatique ; rêve qui en fait est ce que l’on appelle l’éveil, est que ce sont nos pensées, nos regards qui créés la réalité vécue. Je suis revenu de ce rêve avec la connaissance profonde, véridique, absolue que se sont nos pensées individuelles et collectives qui par affinité de même genre s’emboites, s’imbriques, s’agglutines les unes avec les autres pour créer la réalité vécue, dans laquelle JE joue à être.
Je suis revenu sur cet endroit appelé terre grâce à ce rêve avec la connaissance que tout ceci, rêve et matière, tangible et intangible ne sont pas réels, c’est juste un film que nous créons dans lequel nous jouons le scénario que nous écrivons par nos pensées, qui elles, découlent de nos croyances, de nos mémoires, de nos peurs et frustrations, comme de nos joies et nos peines.
Par affinité de même genre, nos pensées individuelles vont se coller, s’agglomérer aux pensées de même couleur, de mêmes « énergies » qui alors deviennent collectives et que c’est la somme de toutes les pensées individuelles agglutinées en collectif qui imprime les images, créée la réalité dont nous faisons l’expérience ici et maintenant.

Nous sommes le fruit, le résultat individuel et collectif de nos pensées, de nos croyances, de nos mémoires, de nos formatages, de nos dogmes, de nos cosmogonies, de nos mythes, de nos archétypes, de nos symboles, ….. qui se déploient, qui jaillissent là, ici et maintenant, selon la qualité de notre regard et notre faculté à aimer ! 
Est venu aussi après ce rêve que la peur n’était aussi qu’une illusion parce que la vraie peur, terrible peur que chacun et chacune vit, c’est celle de mourir, de ne plus être là, de ne plus exister, de disparaître. Il a été pleinement observé que toutes nos peurs et surtout la peur de mourir, était chez mes frères et sœurs humains une des causes profondes de bien des troubles conduisant à des dysfonctionnements, entre autres, celui d’être complétement manipulé par ces peurs, comme contrôlé à distance exactement comme un jouet téléguidé ! Sans que cela soit vu, compris, analysé. Vraiment comme la voiture téléguidée qui croit qu’en fait c’est de son propre chef qu’elle va à gauche ou à droite mais non, elle est télécommandée par des pulsions électriques invisibles, insensibles.
Notre époque, ce que nous traversons pour l’instant, en est la preuve indéniable !! Regardez ce que par la peur contrôlante, pour ne pas dire institutionnalisée, nous vivons ici et maintenant. Tout ce bazar est le fruit de la peur.
Bien évidemment, avec les mots d’un enfant de 7 ans j’ai essayé de traduire tout ça, tenté de dire à mes frères :  » n’ai pas peur de tes cauchemars, au contraire, vis le jusqu’au bout, ne te réveil pas, reste là et tu verras tout finira bien et tu trouveras la paix, la joie, l’amour, la félicité « . J’ai aussi essayé de traduire qu’en fait nous n’étions que le résultat de nos pensées et que celles-ci, bien employées, pouvaient modifier le réel, la réalité car ces réalités étaient les fruits de nos pensées. Que ce soit dans les rêves comme dans la réalité, c’était la même chose.
Et c’est là que tout « mes » soucis ont commencé ! Pour ma famille, j’étais devenu « spécial », un truc bizarre que l’on ne comprenait pas, à coup sûr, je devais avoir un gros problème psychologique. Alors a commencé la valse des moqueries, des quolibets, les jugements et les visites chez les psychologues et autres logopèdes et je ne sais quoi encore. Certes pour eux j’étais devenu » spécial » parce que suite à ce rêve, il ne fallait plus me parler d’école et avec une mère enseignante, bah oui, ce fût une galère !
Je ne voulais plus d’école car l’essentiel de la vie, de ce qui est, n’était pas enseigné ! Bien au contraire, dans toute cette pédagogie, j’y voyais un mensonge, un bourrage de crâne, un formatage ou fort-matage propre à me couper, m’éloigner de ces vérités découvertes grâce à ce rêve initiatique.
Alors pendant des années j’ai gardé tout ça dans le creux de mon cœur tout en réalisant des expériences afin de vérifier si oui ou non le pouvoir de la pensée, des formes pensées comme des prières pouvaient modeler, modéliser le réel ! Et les expériences furent toutes concluantes ! C’est la partie la plus magique, grandiose à observer, à vivre et savourer, c’est que tout ceci, incarnation sur terre et nos vies dans les rêves, ne sont pas réelles comme disent les vieux rishi de l’Inde. Tout comme le disait l’ami Jésus :  » tout ce que je fais, vous le ferez et plus encore, vous pouvez déplacer les montagnes, faire tomber la pluie et briller le soleil  » OUI et milles fois OUI !
A la suite de ce rêve, mes perceptions du réel, de la réalité ayant radicalement changés, des expériences sont venues, des observations nombreuses ont été faites, comme celles relatées sur ce blog. L’expérience du zero écrite dans un des articles comme ce miracle permanent où est relaté « ma » rencontre avec le physicien quantique Hans Peter Dürr.

Tout cela fût gardé comme un secret tout en jouant avec les formes pensées et les prières.
Il y a une telle puissance d’amour créatrice de paix et de joie là dans nos coeurs, si seulement ceux-ci pouvaient battre à l’unissons, l’unis-sont, l’unique-son, l’unique, le UN car nous sommes tous UN !

La douce omniprésence de la conscience

Tous les pratiquants de la méditation sont en recherche ou connaissent le contact avec cette présence/conscience douce, silencieuse et joyeuse là en nous, c’est le but de la méditation. Elle est la grande invisible, la grande silencieuse souriante qui constamment jailli, ce déploie là en nous comme autour de nous car tout émerge, jailli de cette présence/conscience.

La méditation est un exercice consistant à arrêter les tribulations du mental, les pensées qui sans cesse envahissent notre attention à pleinement goutter la quiétude de l’omniprésence/conscience infinie et éternelle. Cette présence/conscience silencieuse et joyeuse est, en fait, ce qui gère sans que nous nous en rendions compte, toutes nos fonctions vitales, toute la mécanique bio-chimique-quantique qui nous maintient incarnée dans la matière. C’est ici un miracle permanent dont peu de gens voient toute la beauté et la puissance qu’est ce jaillissement, cette émergence constante de l’amour. Si nous nous arrêtons quelques instants, nous pouvons allégrement voir qu’en fait nous ne gérons absolument rien de nos fonctions vitales ! Vérité absolue qui devrait fortement questionner chaque être actuellement incarné.

Nous ne donnons aucun ordre, aucun commandement, ne formulons aucune pensée pour la pousse de nos cheveux, de nos ongles, la régénération constante du derme et de l’épiderme. Ce n’est pas la personne, le personnage, l’indentification à la forme, le petit « je », qui commande la régénération de notre squelette, ce n’est pas le personnage, monsieur ou madame untel qui digère les aliments ingérés chaque jour pour transformer ces aliments en une multitudes de particules chimiques propre à la régénération de toutes les cellules, la matière constituante de notre corps physique qui chaque jour meurent par millions et sont automatiquement remplacées, régénèrent sans que nous ne donnions aucun ordre, aucun commandement ! Nous n’y pensons même pas, ce n’est même pas vu, senti, gouté pour la plupart des êtres incarnés actuellement ! Ce n’est pas la personne, le personnage qui, lorsque que nous nous blessons par exemple avec un objet coupant, cicatrise la plaie. Cela se fait sans que nous ne formulions aucune pensée, ne donnions aucun ordre mental pour que cette cicatrisation se réalise. C’est identique lorsque nous nous brisons un os, il se régénère automatiquement sans que nous y pensions, ça se fait, ça se réalise sans aucune attention, intention de notre part.

Est-ce que ce n’est pas merveilleux en fait d’observer cet élan d’amour constant, cette joie jaillissante qui prend soin de chacun, de chacune, de chaque être vivant sur cette planète ! Cette présence/conscience est en tout car il y va de même pour les animaux et les plantes. Les animaux blessés sont soignés de la même façon, par cette omniprésence de la présence/conscience, ils ont même la faculté d’aller chercher instinctivement les plantes et nutriments prompts à leur rétablissement ! Idem pour les arbres qui coupés ici ou là, se régénère par cette pulsion intense de la présence amoureuse de vie qui jaillie là ici et maintenant et en toute chose créée dans la matière.
La découverte de cette présence, cet omniprésence/conscience se réalise quand par la méditation nous évacuons toute nos pensées, quand nous nous détachons de la forme, de toute indentification à cette forme, à la personne, nos mémoires, nos croyances, les 5 sens communs, …
Pour ceux qui le veulent, désir réaliser cet exercice, posez vous un instant dans un endroit calme et comme si vous vidiez un appartement, vous sortez tous les meubles, tous les bibelots, évacuer votre nom et prénom, votre histoire, papa, maman, le boulot, le mari, les enfants, le conjoint, les amis, les collègues… Débarrassez-vous de votre histoire, de votre mémoire, de vos croyances, de vos difficultés, de vos souffrances, de vos peines pour un temps, essayez pleinement de réaliser un vide total et complet. Oui, ce n’est pas facile mais essayez quelques instants de juste être là hors de toutes pensées.
Si l’exercice est bien réalisé, si vous faite le vide complet, total, vous verrez, vous goutterez à cette présence/conscience douce, joyeuse, silencieuse. Souvent ici elle a été comparée au sourire si énigmatique de la Joconde, ce sourire intemporel, inconditionnel, ce sourire qui souri au juste plaisir simple et joyeux d’être là, pleinement là. Ce sourire est à l’identique le  sourire du Bouddha qui est la signification, la trace indélébile de la présence/conscience.
Une fois que cette présence est gouttée, vue, sentie, vous verrez alors qu’elle ne peut pas disparaître et qu’elle a toujours été là et sera toujours là, quelque soit les conditions extérieures, elle est immuable, permanente sans qu’il n’y ai rien a ajouter ni a retirer, tout est parfait, infini, immortel grandiose et merveilleux.
Une fois cette présence bien goutée, vous verrez aussi que de cette présence/conscience sans forme, cet espace, cet endroit indéfinissable jailli, se déploie au travers de toutes les expérience vécues, senties et ressenties par les 5 sens communs comme par tous les sens invisibles que sont la télépathie, les intuitions, ….

Vous verrez alors que pour qu’une odeur soit sentie, elle a besoin de cet espace sans odeur, pour qu’un son soit entendu, il y a cet endroit, cet espace, cette présence qui vous permet d’entendre les sons, comme s’il apparaissaient. Idem pour la lumière, pour qu’elle soit vue, il y un endroit, un espace, une présence sans lumière pour que celle-ci puisse apparaître.
En fait vous verrez que pour que nos 5 sens communs soient perceptibles, goutés, il y a un endroit, une sorte de support sur lequel ils peuvent venir s’imprimer pour qu’ils soient vus, gouttés, sentis, entendu et ce « support » est la présence qui se nomme la conscience.
Pour pouvoir voir le rouge ou le jaune, il y a forcément un endroit, un espace sans couleur qui vous permet de les différencier, idem pour le goût, pour connaître la différence entre le salé et le sucré, il y a là aussi un endroit, un lieu sans goût qui vous permet de gouter cette différence entre le salé et le sucrée. Idem encore pour les sons, les notes de musique par exemple, il y a forcément un endroit, un lieu indéfinissable où aucun son n’est présent pour que le Do, Re, le Fa ou le Mi puissent être entendu et différenciés. Pour que les 5 sens soient perceptibles, il y a forcément un endroit calme, serein, tranquille, comme un socle, un miroir sur lequel ils peuvent venir se poser pour que leurs perceptions puissent être vue, goutée, sentie., perçue.
Si cet espace, cet endroit, cette présence, celle de l’observateur, de la conscience n’était pas là, il serait totalement impossible de différencier le sucrée du salé, le Do du Fa, le vert du bleu, le doux du rugueux, le chaud du froid. Pour que toutes ces perceptions sensorielles soient définies dans toutes leurs différences, il est nécessaire, indispensable qu’il y ai un endroit calme, doux, paisible, une présence qui permet à toutes ces perceptions d’être goutées, expérimentées, différenciées.


Cet endroit, cet espace omniprésent qui permet de voir, sentir, gouter toutes ces perceptions s’appellent la conscience qui a créé tous ces modes d’expression sensitifs par les sens communs dans le tangible et d’autres dans l’intangible, intuition, clairvoyance, télépathie, pour se voir, se goutter, se connaître ou mieux encore ce co-être, ce co-naître afin de faire la plus grande expérience de qui elle/il EST.
Rendu là, nous pouvons encore affiner toutes ces perceptions nées de nos sens, de nos sensitivités, et voir qu’en fait, au sein de cette présence/conscience, si nous pouvons différencier le salé du sucré, le Do du Fa, le vert du bleu, du rugueux et du doux, c’est parce que toute ces perceptions étaient, sont déjà contenues dans cette présence, cette douce quiétude qu’est la conscience qui se déploie, jaillie là ici et maintenant en nous comme tout autour de nous.
Tout est déjà là, absolument tout et ce tout venu du rien dans lequel le tout repose, se révèle à lui-même grâce à l’incarnation sur terre tout comme sur les plans subtils qui sont encore des champs expérimentaux de la présence/conscience qui permet par les perceptions nées des sens tangibles et intangibles de se gouter, de se voir, de se connaître en toute simple et pure joie pour jouer comme un enfant à sa propre découverte et des merveilles de qui ELLE/IL EST.
Nous rejoignions ici ce que nous démontre la physique quantique, c’est que tout est déjà là, tout absolument tout et que ce tout se révèle en fonction de la qualité, l’intensité, la direction de notre regard qui les révèlent à elle-même.
Jésus a dit :  » avant que tout ne Soi, j’étais », c’est la définition la plus juste de toute la mécanique quantique comme de la métaphysique. Le chemin créé par la conscience pour se co-être, se connaître afin de se voir, se gouter sous de multiples formes diverses et variées à l’infini et pour l’éternité.
Nous sommes la conscience créatrice venue du rien dans laquelle tout était déjà créée qui se déploie, jaillie là ici et maintenant pour se connaître par la joie amoureuse intense de jouer à être Là, être JE SUIS la vie, je suis le vivant.

Bonne méditation.